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À partir de la fin décembre 1946, et jusqu'au mois d'avril 1953, onze meurtres ensanglantèrent la région d'Espalion, au point que cette partie de vallée où coule le Lot fut qualifiée de «vallée rouge». Des incendies criminels, destinés à camoufler les meurtres, ou du moins à effacer les traces de l’assassin (ou des assassins), furent également allumés, sauf dans un cas où le meurtrier, vraisemblablement dérangé, n’eut pas le temps d’accomplir sa besogne de pyromane. Les enquêteurs n’ayant pas trouvé la moindre piste pendant près de cinq ans, il fallut attendre une troisième affaire, celle de la Combe d’Ardennes, pour qu’un suspect soit enfin identifié. Toutefois, ce dernier sera innocenté suite à une autre affaire criminelle qui dirigea les soupçons sur un deuxième individu, lequel clama son innocence après avoir avoué sous la contrainte. Il n’y a que pour la dernière affaire — la cinquième — où l’on fut certain du coupable. De sorte que beaucoup de zones d’ombre demeurent dans ces assassinats perpétrés avec une sauvagerie sans égale…
Les films de Patrice Guillain sur les brûlures de l’Histoire, profondément enracinés dans la mémoire aveyronnaise depuis qu’il a réalisé le court-métrage “Le 17 août à 17 heures” sur le massacre des fusillés de Sainte-Radegonde, appelaient une suite qui vient juste de prendre corps.