Sécurité publique
En pleine flambée des prix de l'énergie, comme beaucoup d'autres communes de France (parfois sous couvert d'écologie et pour limiter la “pollution lumineuse”), la ville d'Espalion avait stoppé l'éclairage nocturne sur le territoire communal, de 23 heures à 6 heures du matin.
Nous avions évoqué dans ces colonnes le problème de sécurité qui pouvait en découler, non pas tant liée à la délinquance (quoique l'utilité des caméras de videosurveillance s'en trouvait tout de même limitée), mais du moins pour la circulation automobile et celle des piétons en cas de nuit sans lune. En période estivale, la mairie avait d'ailleurs repoussé l'heure d'extinction des feux.
Pour Éric Picard, ce retour en arrière s'est fait «sous l'autorité du maire, car ça relève de la sécurité publique, en concertation avec la gendarmerie». Côté sécurité justement, le maire évoque des remontées des usagers via la gendarmerie, précisant qu'il n'y a «pas d'augmentation de la délinquance, mais plutôt un problème de sentiment d'insécurité». Qui justifie en tout cas un retour à l'éclairage.
Côté finances, le passage à l'éclairage LED amorcé en 2020 et prévu sur une dizaine d'années, progresse plus vite que prévu. «60% du programme est réalisé», explique Eric Picard, qui précise qu'en 2025, «avec un retour à des tarifs de l'électricité plus normaux, le coût de l'éclairage nocturne revient à ce qu'il était en 2020».
Un retour à la normale qui satisfera ceux qui, pas forcément par fantaisie, se déplacent de nuit.
Pour l'anecdote, on signalera que les commentaires sur Facebook qui ont salué la semaine dernière cette décision de remettre l'éclairage nocturne en place émanent souvent des mêmes personnes qui avaient applaudi à l'arrêt d'octobre 2022...
XP
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.