Retrouvez l'actualité sur religion avec Bulletin d’Espalion
Simple fils de cordonnier, Jean Saury, préalablement destiné à une carrière ecclésiastique, devint avant tout un grand savant. Victime de l’adage «nul n’est prophète en son pays», c’est finalement en Inde qu’il trouvera les honneurs et la richesse.
Cloches, lapins, œufs en chocolat… Le dimanche 9 avril, les chrétiens se rassembleront pour célébrer le moment le plus important de leur foi. Une liesse accompagnée par de nombreux emblèmes. Le père Aurélien de Boussiers, prêtre de la paroisse Saint-Marc-des-Causses à Laissac, les décrypte pour nous.
A Espalion, la chapelle des Pénitents blancs, vieille de plus de trois cents ans, abrite sous son toit de magnifiques pièces issues de l’art religieux et plus particulièrement de l’art baroque. Mais la chapelle présente une autre spécificité, puisqu’elle a servi de lieu d’inhumation à plusieurs Espalionnais…
Jeûne, prière, aumône… Pendant 40 jours, l’Église catholique rentre en pénitence pour se préparer à la joie de la célébration de Pâques, la plus grande fête chrétienne. Ce temps liturgique instauré au IVe siècle est marqué par une série de recommandations plus ou moins inchangées au fil des siècles dont le but est toujours le même : se rapprocher de Dieu.
Aveyronnais de naissance, monseigneur Denis Affre eut une carrière ecclésiastique des plus brillantes le conduisant jusqu’au siège de l’archevêché de Paris (de 1840 à 1848). Cependant, les terribles journées insurrectionnelles de juin 1848 furent fatales à notre Rouergat, lequel fut mortellement blessé sur une barricade parisienne après avoir vainement tenté de faire cesser les hostilités.
Ayant obtenu son transfert sur le front, Jean Gayraud se montrera d’une aide précieuse pour les zouaves de son régiment, soignant aussi bien les corps blessés que les âmes, distribuant ses propres colis, s’assurant de l’ordinaire jusqu’à servir lui-même la soupe, et risquant sa vie à de multiples occasions pour venir en aide aux blessés ou relever les morts. Jean Gayraud mourra en héros sur le champ de bataille, sa bravoure ayant été récompensée par la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Tout au long de sa courte vie de prêtre, Jean Gayraud se montra d’une générosité et d’un dévouement peu communs, consacrant une grande partie de son temps (et de son argent) aux pauvres et aux malades, tandis que lui-même vivait avec bien peu de choses. Puis, vint le jour où il dut partir à la guerre…
L’abbé Jean Gayraud, avant de devenir l’un de ces héros de la Première Guerre mondiale, récipiendaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, se distingua auparavant en tant que prêtre au service des autres, passant notamment un nombre incalculable d’heures au chevet des malades, même si, pour cela, il devait prendre sur son temps de sommeil qui était déjà fort restreint. Austère pour lui-même, allant parfois jusqu’à se priver du strict nécessaire, mais prodigue envers les pauvres, il se donnait sans compter et sans compter donnait tout ce qu’il avait.
Le père missionnaire Adrien Caussanel, originaire de La Capelle-Bleys (commune du Ségala), passa une bonne partie de sa vie en Inde où il fit de nombreuses conversions et, surtout, vint en aide aux plus démunis. Il fut également le fondateur, dans ce pays d’Asie du Sud, des Frères du Sacré-Cœur de Jésus. De sorte que, quatre-vingt-douze ans après sa disparition, ce personnage jouit toujours, en Inde, d’une grande notoriété.