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À partir de la fin décembre 1946, et jusqu'au mois d'avril 1953, onze meurtres ensanglantèrent la région d'Espalion, au point que cette partie de vallée où coule le Lot fut qualifiée de «vallée rouge». Des incendies criminels, destinés à camoufler les meurtres, ou du moins à effacer les traces de l’assassin (ou des assassins), furent également allumés, sauf dans un cas où le meurtrier, vraisemblablement dérangé, n’eut pas le temps d’accomplir sa besogne de pyromane. Les enquêteurs n’ayant pas trouvé la moindre piste pendant près de cinq ans, il fallut attendre une troisième affaire, celle de la Combe d’Ardennes, pour qu’un suspect soit enfin identifié. Toutefois, ce dernier sera innocenté suite à une autre affaire criminelle qui dirigea les soupçons sur un deuxième individu, lequel clama son innocence après avoir avoué sous la contrainte. Il n’y a que pour la dernière affaire — la cinquième — où l’on fut certain du coupable. De sorte que beaucoup de zones d’ombre demeurent dans ces assassinats perpétrés avec une sauvagerie sans égale…
Ayant obtenu son transfert sur le front, Jean Gayraud se montrera d’une aide précieuse pour les zouaves de son régiment, soignant aussi bien les corps blessés que les âmes, distribuant ses propres colis, s’assurant de l’ordinaire jusqu’à servir lui-même la soupe, et risquant sa vie à de multiples occasions pour venir en aide aux blessés ou relever les morts. Jean Gayraud mourra en héros sur le champ de bataille, sa bravoure ayant été récompensée par la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Tout au long de sa courte vie de prêtre, Jean Gayraud se montra d’une générosité et d’un dévouement peu communs, consacrant une grande partie de son temps (et de son argent) aux pauvres et aux malades, tandis que lui-même vivait avec bien peu de choses. Puis, vint le jour où il dut partir à la guerre…
L’abbé Jean Gayraud, avant de devenir l’un de ces héros de la Première Guerre mondiale, récipiendaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, se distingua auparavant en tant que prêtre au service des autres, passant notamment un nombre incalculable d’heures au chevet des malades, même si, pour cela, il devait prendre sur son temps de sommeil qui était déjà fort restreint. Austère pour lui-même, allant parfois jusqu’à se priver du strict nécessaire, mais prodigue envers les pauvres, il se donnait sans compter et sans compter donnait tout ce qu’il avait.
Le père missionnaire Adrien Caussanel, originaire de La Capelle-Bleys (commune du Ségala), passa une bonne partie de sa vie en Inde où il fit de nombreuses conversions et, surtout, vint en aide aux plus démunis. Il fut également le fondateur, dans ce pays d’Asie du Sud, des Frères du Sacré-Cœur de Jésus. De sorte que, quatre-vingt-douze ans après sa disparition, ce personnage jouit toujours, en Inde, d’une grande notoriété.
Une de nos abonnées de Saint-Côme, Madame Cayla, est venue nous rappeler qu'un Saint-Cômois, Ignace Bernard, avait participé à l'aventure napoléonienne. À l'occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur, nous préparions justement un article sur ce vétéran de la Grande Armée, hissé au grade de maréchal de camp en 1823, et les informations de notre abonnée nous ont permis de localiser sa tombe, dans l’angle au fond à gauche vers les Ginestes. Retour sur le parcours peu ordinaire d'un chouan qui fit le coup de feu dans l'Armée chrétienne du Midi de Charrier, avant de se distinguer sous le drapeau de l'Empire.
La Révolution, plutôt bien acceptée à ses débuts, a cristallisé contre elle de nombreux Français après l'exécution du roi, l'obligation faite au clergé de prêter serment, la levée en masse d'hommes pour faire la guerre et l'établissement de la Terreur. Parmi les régions rétives à l'ordre nouveau, le nord du Rouergue et l'Aubrac. Jean-Baptiste Pons de Caylus, dit Pons-Couffoulens, habitant Saint-Côme, sur les bords du Lot, a rejoint en Lozère la chouannerie de Charrier, notaire de Nasbinals et général de l'Armée Chrétienne du Midi.
La Révolution, plutôt bien acceptée à ses débuts, cristallise contre elle de nombreux Français après l'exécution du roi, l'obligation faite au clergé de prêter serment, la levée en masse d'hommes pour faire la guerre et l'établissement de la Terreur. Parmi les régions rétives à l'ordre nouveau, le nord du Rouergue et l'Aubrac. Jean-Baptiste Pons de Caylus, dit Pons-Couffoulens, habitant Saint-Côme, sur les bords du Lot, va basculer dans la chouannerie.
Aperçu de l'histoire du clergé à Saint-Côme, dont l'organisation était l'une des plus importante du Haut-Rouergue