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Imaginez-vous Roquefort en 1810 ? A cette période, le cadastre napoléonien ne dénombrait qu’une trentaine d’ilots bâtis agglomérés. Cette gravure de Pernod des années 1830 laisse entrevoir ce qu’il était au début du XIXe siècle. Il faut vous dire que l’on n’arrivait pas au hameau de Roquefort comme aujourd’hui, mais par la calade de la Fontaine (la rue de la Fontaine). Un chemin la reliait à Saint-Rome-de-Cernon où passait la seule route carrossable. C’était la route alors impériale qui avait repris le tracé de la Route des Intendants du XVIIIe siècle. Elle reliait Montauban à Aix-en-Provence par Albi, Saint-Affrique, La Cavalerie, les Places, Sauclières, la Vallée d’Are, le Vigan, Nîmes, Arles…
Comme le voulait la coutume en ce milieu du XVe siècle, le 17 juin 1450, la veille de son départ pour son voyage (romiage) à Rome, le riche marchand drapier de Villefranche Vésian Valette dictait son testament à un notaire, stipulant qu’au cas où il ne reviendrait pas vivant de la «cité éternelle», avec sa fortune, sa femme, Catherine Garnier, devrait faire construire un monastère.
Perché sur son dyke de basalte entre Causse Comtal et Aubrac, le château de Calmont, qui surplombe de 200 mètres la ville d’Espalion, surveille la haute vallée du Lot et commande le Nord-Aveyron. Depuis les années 1990, il renaît de ses ruines et propose des animations médiévales, dont des démonstrations d’armes de siège, qui ont attiré plus de 16.000 visiteurs en 2019.
Les mers fossilisées appelées Causses se sont constituées de sédiments déposés sur les fonds marins il y a 150 à 180 millions d’années. Les parcours de ces océans pétrifiés sont comme des croisières au milieu des terres. Les îles ici sont les rares points d’eau, naturels ou bâtis, qui jalonnaient ces traversées lapidaires. Les recueils de la pluie y sont comme des objets d’un culte.
Dressé au promontoire de la colline, dominant et surveillant la vallée de l’Aveyron, la forteresse de Najac est le phare du village qui rayonne depuis un millénaire en tête de proue sur la contrée, dont les pierres racontent les vicissitudes et les secrets d’une histoire mouvementée.
La barre était haute pour les Aveyronnais d'ici et d'ailleurs — la Fédération Nationale des Amicales Aveyronnaises —, et leurs partenaires organisateurs du Marché des Pays de l'Aveyron, 20e du nom, ainsi que pour les exposants aveyronnais qui font le déplacement à Bercy. Il suffit de retrouver dans le Bulletin les superlatifs employés pour qualifier les précédentes éditions : “Le marché fait un carton” ou “Franc succès” en 2014, “Le marché de tous les records” en 2015 ou encore “Un cru d'exception” en 2018. Mais il faut croire qu'il y avait encore de la marge de progression...
Le 20e Marché des Pays de l'Aveyron met à l'honneur «l'Aveyron, une agriculture agro-écologique». Depuis bientôt deux décennies, le marché attire une foule à chaque fois plus nombreuse. Cette année, plus de 60.000 Parisiens et Franciliens viendront rencontrer dans une ambiance conviviale et festive 75 producteurs et artisans venus de l’Aveyron.