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Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance s’organisa dans notre département et plusieurs «maquis» y virent le jour. Conscients de notre devoir de mémoire envers ces maquisards qui, malgré leur jeunesse, consentirent parfois jusqu’au sacrifice ultime de leur vie, nous avons décidé de rappeler, dans ces colonnes, l’histoire de quelques-uns de ces maquis, à commencer par le maquis Du Guesclin. A noter que les hommes qui servirent dans cette formation ne sont plus aujourd’hui qu’au nombre de trois (sur les 1.467 inscrits à la Libération).
A Espalion, la chapelle des Pénitents blancs, vieille de plus de trois cents ans, abrite sous son toit de magnifiques pièces issues de l’art religieux et plus particulièrement de l’art baroque. Mais la chapelle présente une autre spécificité, puisqu’elle a servi de lieu d’inhumation à plusieurs Espalionnais…
Un comité supérieur d’instruction primaire de l’arrondissement continue à se réunir au début de chaque mois, dans l’une des salles de la sous-préfecture, on ne change rien ! Et ce comité décide le 7 septembre 1849, de suspendre de ses fonctions pour deux mois, du 1er septembre au 1er novembre, avec privation de traitement, l’instituteur du Nayrac pour : «s’être livré aux dernières élections générales, à une propagande sinon illégale, au moins inconcevable de la part d’un fonctionnaire». Mais cet instituteur n’en reste pas là, d’après le comité, ce monsieur fait acte d’insubordination, en donnant un retentissement scandaleux à cette décision.
Aveyronnais de naissance, monseigneur Denis Affre eut une carrière ecclésiastique des plus brillantes le conduisant jusqu’au siège de l’archevêché de Paris (de 1840 à 1848). Cependant, les terribles journées insurrectionnelles de juin 1848 furent fatales à notre Rouergat, lequel fut mortellement blessé sur une barricade parisienne après avoir vainement tenté de faire cesser les hostilités.
Dans ce dernier épisode, nous allons suivre le parcours de Victor Dijols qui, promis à un brillant avenir, abandonna la voie qui lui était toute tracée afin de devenir un écrivain renommé, du moins l’espérait-il. De manière à mettre toutes les chances de son côté, il s’établit à Paris, comptant sur ses nouvelles relations parisiennes pour lui ouvrir les portes de la gloire. Mais, dans la Capitale, il fréquenta des individus qui s’avérèrent, au final, peu recommandables, l’entraînant dans une spirale infernale qui débouchera sur la cage de fer du Mont-Saint-Michel.
Lorsque l’on évoque le Mont-Saint-Michel, on pense d’emblée au site touristique qui attire, chaque année, près de deux millions et demi de visiteurs. C’est oublier que le lieu a servi de prison d’Etat à partir de 1731 (sous le règne de Louis XV) jusqu’au Second Empire. Une quinzaine d’années après la transformation de l’abbaye du Mont-Saint-Michel en forteresse pénitentiaire, un de nos compatriotes aveyronnais fut, pour son malheur, incarcéré dans cette «Bastille» normande. En ce lieu, on le plaça dans une geôle particulièrement sordide, au point que celle-ci le conduisit jusqu’au trépas. Les conditions de détention (particulièrement difficiles) et l’identité restée longtemps secrète de notre prisonnier feront de lui un personnage quelque peu mystérieux, une sorte de «Masque de fer». Nous en rappelons ci-après l’histoire…
Dans ce quatrième volet consacré aux crimes dans l’Espalionnais, nous évoquons aujourd’hui le massacre de Coudoustrines qui eut lieu le 21 avril 1953. Dans cette dernière affaire, l’assassin fut, pour une fois, clairement identifié. Naturellement, il ne pouvait s’agir de Boudou (si l’on considère que cet homme était bien l’auteur des crimes de la Bessette), incarcéré depuis le 7 mars 1952, mais d’un “copycat”, c’est-à-dire d’un meurtrier imitant le modus operandi d’un serial killer.
Nous revenons, dans cet épisode, sur l’affaire de la Bessette, afin de donner des précisions sur le déroulement des faits. Ce faisant, on va s’apercevoir que le meurtrier était forcément quelqu’un qui avait l’habitude de rendre visite aux Maurel, vu sa parfaite connaissance des lieux. Et les soupçons vont se porter sur un homme en particulier : Jean-Auguste Boudou.
À partir de la fin décembre 1946, et jusqu'au mois d'avril 1953, onze meurtres ensanglantèrent la région d'Espalion, au point que cette partie de vallée où coule le Lot fut qualifiée de «vallée rouge». Des incendies criminels, destinés à camoufler les meurtres, ou du moins à effacer les traces de l’assassin (ou des assassins), furent également allumés, sauf dans un cas où le meurtrier, vraisemblablement dérangé, n’eut pas le temps d’accomplir sa besogne de pyromane. Les enquêteurs n’ayant pas trouvé la moindre piste pendant près de cinq ans, il fallut attendre une troisième affaire, celle de la Combe d’Ardennes, pour qu’un suspect soit enfin identifié. Toutefois, ce dernier sera innocenté suite à une autre affaire criminelle qui dirigea les soupçons sur un deuxième individu, lequel clama son innocence après avoir avoué sous la contrainte. Il n’y a que pour la dernière affaire — la cinquième — où l’on fut certain du coupable. De sorte que beaucoup de zones d’ombre demeurent dans ces assassinats perpétrés avec une sauvagerie sans égale…
Ayant obtenu son transfert sur le front, Jean Gayraud se montrera d’une aide précieuse pour les zouaves de son régiment, soignant aussi bien les corps blessés que les âmes, distribuant ses propres colis, s’assurant de l’ordinaire jusqu’à servir lui-même la soupe, et risquant sa vie à de multiples occasions pour venir en aide aux blessés ou relever les morts. Jean Gayraud mourra en héros sur le champ de bataille, sa bravoure ayant été récompensée par la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Tout au long de sa courte vie de prêtre, Jean Gayraud se montra d’une générosité et d’un dévouement peu communs, consacrant une grande partie de son temps (et de son argent) aux pauvres et aux malades, tandis que lui-même vivait avec bien peu de choses. Puis, vint le jour où il dut partir à la guerre…
L’abbé Jean Gayraud, avant de devenir l’un de ces héros de la Première Guerre mondiale, récipiendaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, se distingua auparavant en tant que prêtre au service des autres, passant notamment un nombre incalculable d’heures au chevet des malades, même si, pour cela, il devait prendre sur son temps de sommeil qui était déjà fort restreint. Austère pour lui-même, allant parfois jusqu’à se priver du strict nécessaire, mais prodigue envers les pauvres, il se donnait sans compter et sans compter donnait tout ce qu’il avait.
Le père missionnaire Adrien Caussanel, originaire de La Capelle-Bleys (commune du Ségala), passa une bonne partie de sa vie en Inde où il fit de nombreuses conversions et, surtout, vint en aide aux plus démunis. Il fut également le fondateur, dans ce pays d’Asie du Sud, des Frères du Sacré-Cœur de Jésus. De sorte que, quatre-vingt-douze ans après sa disparition, ce personnage jouit toujours, en Inde, d’une grande notoriété.
Une de nos abonnées de Saint-Côme, Madame Cayla, est venue nous rappeler qu'un Saint-Cômois, Ignace Bernard, avait participé à l'aventure napoléonienne. À l'occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur, nous préparions justement un article sur ce vétéran de la Grande Armée, hissé au grade de maréchal de camp en 1823, et les informations de notre abonnée nous ont permis de localiser sa tombe, dans l’angle au fond à gauche vers les Ginestes. Retour sur le parcours peu ordinaire d'un chouan qui fit le coup de feu dans l'Armée chrétienne du Midi de Charrier, avant de se distinguer sous le drapeau de l'Empire.
La Révolution, plutôt bien acceptée à ses débuts, a cristallisé contre elle de nombreux Français après l'exécution du roi, l'obligation faite au clergé de prêter serment, la levée en masse d'hommes pour faire la guerre et l'établissement de la Terreur. Parmi les régions rétives à l'ordre nouveau, le nord du Rouergue et l'Aubrac. Jean-Baptiste Pons de Caylus, dit Pons-Couffoulens, habitant Saint-Côme, sur les bords du Lot, a rejoint en Lozère la chouannerie de Charrier, notaire de Nasbinals et général de l'Armée Chrétienne du Midi.
La Révolution, plutôt bien acceptée à ses débuts, cristallise contre elle de nombreux Français après l'exécution du roi, l'obligation faite au clergé de prêter serment, la levée en masse d'hommes pour faire la guerre et l'établissement de la Terreur. Parmi les régions rétives à l'ordre nouveau, le nord du Rouergue et l'Aubrac. Jean-Baptiste Pons de Caylus, dit Pons-Couffoulens, habitant Saint-Côme, sur les bords du Lot, va basculer dans la chouannerie.
Aperçu de l'histoire du clergé à Saint-Côme, dont l'organisation était l'une des plus importante du Haut-Rouergue