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Nous revenons, dans cet épisode, sur l’affaire de la Bessette, afin de donner des précisions sur le déroulement des faits. Ce faisant, on va s’apercevoir que le meurtrier était forcément quelqu’un qui avait l’habitude de rendre visite aux Maurel, vu sa parfaite connaissance des lieux. Et les soupçons vont se porter sur un homme en particulier : Jean-Auguste Boudou.
Pendant les vingt-huit mois qui suivirent le double assassinat du Moulin de Verrières, on n’entendit plus parler du meurtrier de la «Vallée Rouge», en tout cas jusqu’à ce jour du 12 août 1951 (un dimanche) où l’on retrouva, à la Combe d’Ardennes, le corps ensanglanté de madame veuve Prat. Puis, moins de sept mois plus tard, ce fut au tour des époux Maurel et de leur fille de succomber sous les coups portés par leur assassin dans leur propriété de la Bessette…
À partir de la fin décembre 1946, et jusqu'au mois d'avril 1953, onze meurtres ensanglantèrent la région d'Espalion, au point que cette partie de vallée où coule le Lot fut qualifiée de «vallée rouge». Des incendies criminels, destinés à camoufler les meurtres, ou du moins à effacer les traces de l’assassin (ou des assassins), furent également allumés, sauf dans un cas où le meurtrier, vraisemblablement dérangé, n’eut pas le temps d’accomplir sa besogne de pyromane. Les enquêteurs n’ayant pas trouvé la moindre piste pendant près de cinq ans, il fallut attendre une troisième affaire, celle de la Combe d’Ardennes, pour qu’un suspect soit enfin identifié. Toutefois, ce dernier sera innocenté suite à une autre affaire criminelle qui dirigea les soupçons sur un deuxième individu, lequel clama son innocence après avoir avoué sous la contrainte. Il n’y a que pour la dernière affaire — la cinquième — où l’on fut certain du coupable. De sorte que beaucoup de zones d’ombre demeurent dans ces assassinats perpétrés avec une sauvagerie sans égale…
En cette année 1943, les Français supportent de plus en plus mal l'occupation allemande qui est cause de bien des maux. Non seulement il est difficile de subvenir aux besoins quotidiens de sa famille, faute d’un ravitaillement suffisant, mais encore certains vivent dans l’angoisse d’être dénoncés aux Allemands ou à l’administration collaborationniste de Vichy, parce qu’ils sont juifs, parce qu’ils sont jeunes et sans emploi — et donc susceptibles d’être envoyés en Allemagne dans le cadre du STO —, ou encore parce qu’ils soutiennent la Résistance. Pourtant, cette même année 1943 apporte quelques motifs d’espérer, la puissante armée allemande, que l’on croyait invulnérable, venant de subir un cuisant échec — le 2 février 1943 — devant Stalingrad. Trois mois plus tard, la défaite de l’Afrikakorps sera consommée et les forces de l’Axe définitivement chassées d’Afrique du Nord. C’est dans ce contexte que va prendre place la «révolte des Croates» à Villefranche-de-Rouergue.
Ayant obtenu son transfert sur le front, Jean Gayraud se montrera d’une aide précieuse pour les zouaves de son régiment, soignant aussi bien les corps blessés que les âmes, distribuant ses propres colis, s’assurant de l’ordinaire jusqu’à servir lui-même la soupe, et risquant sa vie à de multiples occasions pour venir en aide aux blessés ou relever les morts. Jean Gayraud mourra en héros sur le champ de bataille, sa bravoure ayant été récompensée par la Croix de guerre et la Médaille militaire.
Tout au long de sa courte vie de prêtre, Jean Gayraud se montra d’une générosité et d’un dévouement peu communs, consacrant une grande partie de son temps (et de son argent) aux pauvres et aux malades, tandis que lui-même vivait avec bien peu de choses. Puis, vint le jour où il dut partir à la guerre…
L’abbé Jean Gayraud, avant de devenir l’un de ces héros de la Première Guerre mondiale, récipiendaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, se distingua auparavant en tant que prêtre au service des autres, passant notamment un nombre incalculable d’heures au chevet des malades, même si, pour cela, il devait prendre sur son temps de sommeil qui était déjà fort restreint. Austère pour lui-même, allant parfois jusqu’à se priver du strict nécessaire, mais prodigue envers les pauvres, il se donnait sans compter et sans compter donnait tout ce qu’il avait.
A Villefranche-de-Rouergue, la chapelle Notre-Dame de Treize-Pierres est aujourd’hui célèbre pour abriter de magnifiques fresques dues au peintre d’icônes Nicolaï Greschny. Ce dernier a notamment représenté, dans le chœur de la chapelle, le miracle qui décida la population villefranchoise à édifier, au début du XVIe siècle, un sanctuaire en l’honneur de la Vierge Marie. C’est ainsi que nous prenons connaissance de la fameuse vision du charretier Colonges…
Lorsque l’on évoque Estaing, on pense immédiatement à son château qui, juché sur une éminence rocheuse, est pour le moins impressionnant. Cependant, à Estaing, il est un autre monument assurément digne d’intérêt : l’église Saint-Fleuret dont la construction remonte au XVe siècle. Comme son nom l’indique, cet édifice est dédié à saint Fleuret, un évêque régionnaire qui, au Ve siècle de notre ère, accomplit plusieurs miracles à Estaing où il décéda brutalement, laissant aux Estagnols son corps transformé depuis en ces précieuses reliques conservées à l’intérieur de l’église.
Dans les deux derniers numéros du Bulletin d’Espalion, nous avons évoqué le riche patrimoine religieux de la commune de Coubisou. Il nous reste, toutefois, deux autres monuments à étudier : l’église Saint-Martial à Nadaillac et la chapelle Notre-Dame del Boy à Cabrespines qui nous réservent, elles aussi, quelques belles surprises.
A environ 6 km au nord – nord-ouest de Coubisou se trouve le village du Monastère qui, comme son nom l’indique, fut le lieu d’établissement d’un couvent. Aujourd’hui, s’il ne reste plus grand-chose des bâtiments conventuels, le Monastère peut encore s’enorgueillir de posséder une église gothique du XVe siècle et, surtout, quatre croix de pierre tout à fait exceptionnelles.
Le village de Coubisou, situé à environ 7 km d’Espalion, possède une église (à moitié romane et à moitié gothique) dédiée à un saint peu connu (saint Védard) et abritant une remarquable Pietà de pierre du XVIe siècle.
Villeneuve, cité médiévale située dans la partie ouest du département de l'Aveyron, fut d'abord une sauveté avant de devenir une bastide. Elle a conservé de très nombreuses traces de son riche passé moyenâgeux, à commencer par son église, à la fois romane et gothique.
Le père missionnaire Adrien Caussanel, originaire de La Capelle-Bleys (commune du Ségala), passa une bonne partie de sa vie en Inde où il fit de nombreuses conversions et, surtout, vint en aide aux plus démunis. Il fut également le fondateur, dans ce pays d’Asie du Sud, des Frères du Sacré-Cœur de Jésus. De sorte que, quatre-vingt-douze ans après sa disparition, ce personnage jouit toujours, en Inde, d’une grande notoriété.