Frédéric Salé fabrique des chaussures depuis presque toujours. Ce Landais d'origine, passé par la capitale de la chaussure Romans-sur-Isère, est installé à Saint-Côme depuis presque trente ans. C'est là que, dans son atelier de l'avenue de Saint-Geniez, il a mis au point ses premiers modèles, pour l'instant exclusivement masculins (mais ça pourrait changer...) : dans la gamme “campagne”, le modèle “Evado”, robuste et confortable avec ses semelles en gomme recyclée, a rencontré un franc succès, puisqu'il représente la moitié des modèles vendus par le bottier, aux côtés des “Baroud”, “Détour” ou “Village”.
Présent sur 7 points de vente — Rodez, Millau, Laguiole, Villefranche, Saint-Affrique, Marvejols et son atelier de Saint-Côme d'Olt—, il propose également des modèles plus “urbains”, tels les “Avenue”, “Capitole”, “Chambord” ou “Versailles”, et, depuis quelques mois, une gamme prestige représentée par les “Monte Carlo”, “San Remo” et surtout la “1919”. Cette dernière, noire, bien entendu, a été ainsi nommée en hommage au peintre ruthénois Pierre Soulages, dont c'est le millésime.
Le succès de Frédéric a été rapide, mais on ne fabrique pas des chaussures à la main comme à l'usine, d'autant que l'artisan prend soin de choisir ses cuirs lui-même, tous aveyronnais en provenance de la région de Rodez, à l'exception de quelques-uns en provenance de la capitale tarnaise en la matière, Graulhet. Pour faire face à une demande grandissante, il a donc embauché récemment Soraya, qu'il a formée.
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En plus des modèles “courants”, fabriqués presqu'à la demande, le chausseur propose également des possibilités de sur-mesure. Une chaîne qu'il maîtrise intégralement puisqu'il fabrique toutes ses pièces lui-même. Un délai de fabrication est par conséquent à prévoir, pour des tailles allant jusqu'au 51. Quant aux prix, de 350 à un peu plus de 500 euros, ils sont justifiés par la qualité de la fabrication, aussi solide qu'élégante : ce ne sont bien entendu pas des chaussures “jetables”.
Un baume pour cuirs fabriqué à Sébrazac
Frédéric Salé, soucieux justement de l'entretien et de la durée de vie des ses chaussures, vient de créer un baume pour cuir. Mis au point après plusieurs mois d'essai à la demande du bottier, ce produit est réalisé à Sébrazac, plus précisément à Saint-Geniez-des-Ers, par Caroline Pelon, qui fabrique savons et cosmétiques. Composé de cire d'abeille, de chanvre et de karité, le baume , précise Frédéric, Il tient d'ailleurs au terme de “baume”, . Le produit, qui bénéficie, comme ses chaussures, de la marque “Fabriqué en Aveyron”, sera commercialisé dans les prochains jours.
Pour la fête des pères, n'hésitez pas à aller jeter un œil sur le site de Prod'Aubrac, voire à rendre visite à l'artiste à Saint-Côme !
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