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Covid-19. Confinement : “Je suis ce piéton, je suis cet automobiliste”

Actualité.

Bien entendu qu'il faut se conformer au mieux aux consignes de confinement, même si elles sont parfois absurdes ou contradictoires, mais arrêtons de soupçonner les gens dans la rue. de se demander pourquoi l'autre est dehors.
Dès le début du confinement ont fleuri, sur les réseaux sociaux ou dans des discussions “réelles” entendues ici ou là, des commentaires peu amènes visant les personnes se trouvant dehors et “soupçonnées” de ne pas respecter les consignes. Il serait peut-être bon d'appeler à plus de bienveillance ceux qui s'érigent en justiciers depuis leur fenêtre. Qui êtes-vous pour juger ? Qui êtes-vous pour savoir pourquoi quelqu'un est dehors ?
A cet internaute de l'agglo ruthénoise qui traite de “cons” les automobilistes qui passent sur la rocade, à cette Espalionnaise qui publie sur Facebook une photo de la rue Droite montrant, un vendredi matin sans marché, plusieurs piétons, les accusant des pires maux, enfin à ceux qui appellent les mairies ou les gendarmes, rappelons quelques vérités élémentaires.
Chacun est autorisé à sortir de chez lui pour faire ses courses, prendre l'air, faire de l'exercice ou tout simplement se rendre à son travail pour ceux (et heureusement il y en a encore) qui continuent de soigner, alimenter, dépanner les autres. Dans ces conditions, comment imaginer, dans une ville de 20.000 ou 4.500 habitants ou dans un village de 500 ou 1.000 habitants, de ne voir absolument personne dans la rue à quelque moment de la journée que ce soit ? Tout le monde ne sort pas en même temps, et heureusement.
Si nous sommes en guerre, comme le président Macron l'a suffisament répété, nous sommes des soldats, pas des civils occupés. Vous aussi, derrière vos fenêtres, êtes appelés à passer dans la rue pour vos besoins essentiels : vous ravitailler, prendre l'air. Vous n'avez peut-être pas envie qu'on vous lance des pierres ? Et dans la rue, ou dans les voitures qui passent, n'oubliez pas qu'il y a aussi des personnels soignant, des aides à domicile, des pompiers, des gendarmes, des personnes qui travaillent dans l'alimentaire ou dans la Presse. Eux aussi rentrent chez eux, vont voir des patients, achètent du pain ou prennent l'air. Comme vous, et comme chacun y a droit.
Alors un peu de bienveillance, ne nous rappelez pas une autre guerre, et n'oubliez pas qu'on est toujours le piéton, l'automobiliste, ou l'idiot de quelqu'un. N'ajoutez pas à une situation difficile la mauvaise humeur qui parfois naît de l'angoisse.

XP

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