Règlementation
De l’interdiction du port à la sanction… la question repose sur la notion de contexte, notamment si le couteau est porté dans des lieux où la loi interdit le port d'armes, c’est pourquoi le sénateur Jean-Claude Anglars a interrogé le Ministre de l’Intérieur lors de la séance de Questions au Gouvernement au Sénat ce mardi 11 février pour une clarification utile.
Le sénateur a affirmé dans l’hémicycle que porter son couteau à la poche fait partie du mode de vie dans la ruralité : «Le couteau de poche pliant, tel que le Laguiole, le Liadou, le Sauveterre, le Larzac, le Najac… est non seulement un objet patrimonial, mais il est aussi un outil usuel du quotidien que chacun utilise, à table, mais aussi comme un utilitaire. Dans les territoires ruraux, l'idée de sanctionner son port apparaît dès lors totalement inopportune et serait vécue telle une atteinte à la liberté».
La réponse Sophie Primas, porte-parole du Gouvernement, a été très claire : dans le respect de la loi, «les couteaux de poche traditionnels peuvent être appréciés comme un outil utilitaire de la vie rurale». La notion d’appréciation est au cœur de la règlementation du port des articles de coutellerie et dans un exposé mesuré, la ministre a expliqué que le motif légitime de port est apprécié au cas par cas, tout en rappelant l’importance du discernement de l’intervenant.
En conclusion : avoir son couteau de poche sur soi n’est pas automatiquement sanctionné et n'est pas forcément assimilé au port d’arme, contrairement à ce que la rumeur pouvait laisser croire. Les couteaux de poche traditionnels peuvent être appréciés comme des outil utilitaires de la vie rurale et la légitimité d’usage, toute intention malveillante écartée, prévaut dans la grande majorité des situations de la vie courante en Aveyron.
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