Cinéma Rex et libraire Pont Virgule
En quelques mots, Sylvie Lacan présentait l’invité de la soirée. Elle rappelait les parcours humanitaires, professionnels et celui d’auteur reconnu de romans policiers, mais aussi d’ouvrages plus réalistes ou historiques, comme le roman qui allait être au cœur de cette conférence.
Durant plus d’une heure, et avant la longue séance de dédicaces qui a terminé cette soirée, Olivier Norek, tout aussi maître dans l’art de la rhétorique que dans celui de l’écriture, a plongé le public dans l’univers finlandais de son dernier roman, qui emmène les lecteurs au cœur d’un conflit méconnu qui opposa, en 1939, la puissante armée soviétique de Staline à la modeste Finlande. Un conflit que l’Histoire appellera “La Guerre d’Hiver”.
Une guerre découverte par Olivier Norek lorsque la Russie actuelle a envahi l’Ukraine et que Poutine a brandi la menace de l’arme nucléaire. L’Histoire semblait donc se répéter pour l’écrivain qui, dès lors, allait se passionner pour cet ancien conflit soviéto-finlandais ignoré dans les programmes d’Histoire. Le thème d’un nouvel ouvrage était trouvé... Il ne restait plus qu’à prendre la plume.
Et c’est toute l’histoire de l’écriture très documentée de ces Guerriers de l’hiver que l’écrivain, avant tout auteur de terrain, a partagée mercredi avec le public. Plusieurs mois d’enquête passés en Finlande avec un professeur d’Histoire franco-finlandais pour des recherches et des interviews dans les musées, les archives, les facultés, les greniers, ou encore l’immersion dans un navire militaire finlandais et dans un chalet en pleine campagne enneigée, par une température extérieure de - 40°.
De longues recherches pour un roman historique réaliste dont l’auteur déclarait mercredi «je n’ai écrit dans ce livre que des choses dont j’étais absolument certain, face à la violence et à la folie de cette guerre je n’ai pas eu besoin d’inventer...».
Avec de nombreuses photos récoltées lors de ses recherches, Olivier Norek a fait découvrir au public le courage, la ténacité, la résistance, la force intérieure et le mental d’acier dont avait fait preuve le peuple finlandais, ainsi que tout l’héroïsme du personnage central du roman, le soldat Simo Häyhäl qui s’illustra dans les combats et qui reste considéré comme le meilleur sniper de tous les temps.
La conférence se prolongeait par une discussion avec le public au cours de laquelle Olivier Norek avouait notamment ne pas vouloir être classé dans un genre littéraire précis, et qu’il attendait toujours de tomber amoureux d’une histoire avant de l’écrire. Une discussion qui permettait au public de faire part de son enthousiasme, à l’image de cette citoyenne finlandaise ravie de découvrir un tel ouvrage sur l’histoire de son pays écrit par un Français.
Et pour plonger en musique l’auditoire dans cette guerre d’hiver, la chanson tube de l’année 1939 en Finlande, “Emma”, était interprétée en finnois par Milja Kaunisto, une habitante de Villecomtal dont le grand-père était à l’époque professeur de chant.
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