Triathlon
Ironman, dans le langage du triathlon, est le plus long format de la discipline, avec une distance de 226 kilomètres consistant à enchaîner 3,8 km de nage, 180,2 km à vélo et un marathon (42,195 km).
Les amateurs de la discipline se souviendront avoir “croisé” Anaïs Poujol-Delrieu dans nos colonnes en juillet 2023, suite à sa participation à l'Ironman de Nice. Pour son premier triathlon en compétition, Anaïs s'était classée dans le top 20 sur près de 800 candidates féminines et manquait d'une place la qualification pour le championnat du monde. Et encore n'était-ce qu'un “half ironman”, c'est-à-dire la moitié de la distance.
3e meilleure Française en Slovaquie
Cette qualification, l'infirmière l'a décrochée cette année, après une riche année de compétitions : participation au Mondial challenge family le 19 mai en Slovaquie, à Samorin, où elle termine 15e de sa catégorie des 30/34 ans, et 3e meilleure Française. «C'est là que j'ai décidé, avec mon entraîneur et préparateur physique Julien Couderc, de participer à l'Ironman 70.3 de Vichy, avec l'idée de me qualifier pour les mondiaux de Marbella», explique Anaïs, qui court au sein du club Armadoc Aveyron Sport, à la Loubière (Lioujas).
Avant le départ, elle n'avait «aucune prétention de place, parce qu'elles sont très chères et le niveau complètement fou, je m'étais simplement dit “Vas-y, donne le meilleur, soit patiente et ne regrette rien”».
Une course en “negative split”
Et bien lui en a pris : déroulant sa course en “negative split”, c'est-à-dire en privilégiant la performance sur la deuxième partie de la course, elle sort 20e de l'eau, pose le vélo en 8e position et termine 5e de sa catégorie et 27e féminine toutes catégories confondues (chrono natation : 42', vélo 2h52 avec un dénivelé positif de 1.100 m et 31 km/h de moyenne, et 1h35 au semi-marathon avec un chrono total de 5h17) !
Au delà du résultat, cette course fut avant tout «une expérience de vie où on se retrouve une bonne partie du temps seul avec soi-même, où on ne peut tricher, se mentir : on apprend à se connaître, on se découvre ou redécouvre une force physique et mentale qu'on imaginait impossible» précise la jeune femme, qui évoque «beaucoup beaucoup de travail au quotidien, de sacrifices, de souffrance, beaucoup de doutes, de remises en question», mais aussi «de la détermination, du courage, de la rigueur et des moments d'émotion et de plaisir intenses».
Au fait, Anaïs cherche des sponsors pour Marbella. Vous pouvez la contacter pour aider le sport nord aveyronnais à briller au firmament du triathlon mondial (tél. 06.75.77.48.24 ou poujolanais@gmail.com).
XP
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