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Les “gros mots” de Jean-Paul Pelras. L’exemple !

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Les “gros mots” de Jean-Paul Pelras. L’exemple !

Les “gros mots” de Jean-Paul Pelras

«C’est pas moi, c’est eux !» Ou comment l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire, également spécialisé dans la littérature érotique avec une tirade sur «le renflement brun de l’anus», vient de taper en touche devant les sénateurs qui l’auditionnaient jeudi dernier. Des sénateurs qui, durant près de 3 heures, ont questionné sur le déficit budgétaire abyssal de la France, celui parti enseigner à Lausanne pour un salaire mensuel net compris entre 8.000 et 7.000 euros. Sachant qu’il percevait précédemment 7.450 euros à Bercy. Lausanne où, avant son arrivée, des tags hostiles fleurissaient déjà sur les murs de l’université suisse, pays désormais reconnu pour sa légendaire lucidité : «Bruno casse-toi» ou encore «Bruno Le Maire écrit des livres sur son zizi et coule l’économie de son pays».

Ceci étant, d’une certaine façon, gravé dans le marbre politicien, revenons à la gestion pour le moins empirique dont fit preuve l’intéressé. Lequel réfute «toute faute ou dissimulation» renvoyant la difficulté au gouvernement Barnier qui, selon lui, n’applique pas les mesures qui auraient pu limiter le déficit public. Un déficit estimé à 6,1% qui serait, toujours selon Bruno Le Maire, le choix du gouvernement actuel, alors que si Michel Barnier avait appliqué les mesures préconisées par l’ex locataire de Bercy la dette aurait pu être ramenée à 5,5%. Barnier qui, rappelons-le, est en place depuis le 5 septembre, donc depuis 2 mois et 8 jours avec une marge de manoeuvre inversement proportionnelle aux difficultés dont il a hérité. Le Maire ayant également regretté de n’avoir pu convaincre l’exécutif au printemps dernier concernant la mise en place d’un projet de Loi de Finance rectificative pouvant générer 15 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Et là on a envie de dire, c’est quoi ce bordel ! Car, à défaut d’être confronté comme nous le sommes tous à une obligation de résultats, il faut peut-être citer à ce moment-là Jean Pierre Chevènement qui disait en 1983 après avoir claqué une première fois la porte de l’ère Mitterrand : «Un ministre ça démissionne ou ça ferme sa gueule». Et bien, si celui de l’Economie avait opté pour la première occurrence il aurait pu au moins s’en tirer avec un peu de dignité.

Plus de mille milliards (pour un déficit total de 3.200 milliards) accumulés en 7 ans et il faudrait, alors que le citoyen lambda est inquiété lorsqu’il lui manque 30 euros pour boucler ses fins de mois, excuser, disculper, absoudre, comprendre, pardonner l’enseignant suisse. Et, dans le même temps, exonérer son chef suprême de toute responsabilité… Car voilà ce qui ne peut plus fonctionner en politique c’est le pardon tacite, la grâce, l’excuse, l’indulgence dont l’Etat fait preuve à l’égard de ses représentants. Une forme d’impunité suspicieuse devenue quasiment systématique qui contribue à dévoyer la fonction et à nous faire douter de “l’exemple” censé diriger la Nation.

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