Saint-Côme d'Olt
Pré de Toulet
À l'heure où nous bouclons cette édition, le collectif qui s'est créé en mai dernier contre la transformation en zone artisanale du pré de Toulet devait être reçu en mairie à l'occasion du conseil municipal du 5 novembre. Ceci afin d'y présenter une contre-proposition d'utilisation de ce terrain communal.
Au mois de mai, des riverains s'étaient inquiétés d'une question à l'ordre du jour du conseil municipal concernant la création d'une zone artisanale sur les trois parcelles du pré dit “de Toulet”, à l'entrée de Saint-Côme, entre la départementale 987 et la Maison d'accueil spécialisée (MAS) de Boraldette.
À cette occasion, ils se sont rendus à la séance du conseil, pendant laquelle les conseillers municipaux n'ont finalement pas voté le déclassement des parcelles, mais le principe de création d'une zone artisanale, sans en préciser la localisation. Les parcelles du pré de Toulet, d'une surface de 2 hectares, sont actuellement classées en zone “agricole protégée” par le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de la commune.
Depuis, les membres du collectif ont été reçus en mairie par Bernard Scheuer, où le projet de la coutellerie Laguiole en Aubrac, dirigée par Christian Valat, le candidat à l'installation à Toulet, leur a été présenté, mais sans les convaincre.
Le collectif a lancé une pétition auprès de la population saint-cômoise et sur internet (www.change.org/p/non-a-l-usine-non-a-la-forge-au-toulet-a-saint-côme-d-olt), et fait acte de présence sur le marché dominical afin d'expliquer son opposition au projet.
Parmi leurs arguments, le fait que ce projet prenne place sur une réserve foncière communale, par ailleurs classée au niveau agricole et environnemental, dont la zone Natura 2000. Le fait que Saint-Côme compte déjà deux zones artisanales et que Toulet soit situé au cœur d'une zone d'habitation est également évoqué par les opposants au projet.
Eux sont partisans soit d'un statu quo, soit de la création d'une zone arboré, un parc à portée du centre-ville, qui serait bienvenu au croisement de plusieurs chemins de promenade déjà créés par la commune. Ils évoquent le paradoxe d'un village situé à la campagne mais ne disposant pas d'espaces verts, et refusent une artificialisation supplémentaire des sols.
La question de la création d'une zone artisanale, avec les retombées économiques ou les nuisances qu'elle peut engendrer, se pose justement alors que dans les prochains mois débuteront les études pour le nouveau PLU.
Celui-ci sera intégré à l'intercommunalité, et les nouvelles zones d'activités, qui devront être réparties entre les communes de la com'com, y seront limitées par la loi visant à réduire l'artificialisation des sols.
Quant à la pétition, entre la version papier et celle en ligne, elle a dépassé le cap des 200 signatures.
XP
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