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Tourisme en Aveyron. À la découverte des Plus Beaux Villages de France de l'Aveyron

Aveyron. Ils sont parfois méconnus des Aveyronnais eux-mêmes, ces 10 Plus Beaux Villages de France du département. Il faut dire que l'Aveyron a longtemps détenu le record de France, égalisé par la Dordogne en 2010, du nombre de cités labellisées par l'association créée en 1982.

Tourisme en Aveyron. À la découverte des Plus Beaux Villages de France de l'Aveyron
Saint-Côme-d’Olt et les bord du Lot (© LPBVF) - © Les Plus Beaux Villages de France

Tourisme en Aveyron

On compte 50 Plus Beaux Villages de France en Occitanie, qui est la région qui en compte le plus, 45 en Nouvelle-Aquitaine, qui arrive juste derrière, sur un total de 178 en France. Ce n'est donc pas un hasard si ce sont justement les deux régions où l'on trouve l'Aveyron et la Dordogne, qui comptent chacun 10 de ces villages.

C'est Charles Ceyrac, maire de Collonges-la-Rouge, en Corrèze, qui imagine ce label en 1981 à la lecture d'un livre intitulé “Les plus beaux villages de France”. L'année suivante, l'association Les Plus Beaux Villages de France (LPBVF) est portée sur les fonts baptismaux à Salers, dans le Cantal, en présence des maires de 66 villages. Et depuis plus de quarante ans, elle assure la notoriété de ses membres et attribue (ou retire) le fameux label en cooptant de nouveaux villages. Ce dernier rôle étant dévolu à la commission Qualité et labélisation, en charge des décisions de classement ou de déclassement des villages, qui se réunit deux fois par an. Le président actuel de l'association est Alain Di Stefano, maire délégué de Yèvre-le-Châtel, dans le Loiret.

La notoriété du label est reconnue en France et à l'étranger et draine chaque année des milliers de visiteurs vers les villages labélisés, ceci grâce à la communication assurée par l'association et par les membres eux-même, ou encore les offices de tourisme.

Comment devient-on plus l'un des Plus Beaux Villages de France ?

Pour pouvoir prétendre au graal, une localité ne doit pas compter plus de 2.000 habitants, un chiffre qui n'est pas envisagé sur l'ensemble communal, en cas de commune nouvelle, par exemple, posséder au moins deux périmètres protégés au titre des Monuments Historiques, ou des sites patrimoniaux remarquables, et engager son conseil municipal dans l'aventure.

Ces trois critères sont éliminatoires, et une trentaine d'autres viennent s'y ajouter concernant l'urbanisme, l'architecteure, la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel, mais également la protection du patrimoine naturel. Enfin, l'accueil et le développement sont également des critères d'accès ou de maintien dans l'association.

Un village peut-être labélisé “sans réserve” ou “avec réserve”, au fil d'un processus qui peut prendre de 6 mois à un an, selon les dates de réunion de la commission. Quant au coût, il s'élève à 900 euros pour l'expertise, auquel s'ajoute la cotisation annuelle à l'association, comprise entre 1.200 et 4.800 euros (1.200 euros pour la première tranche de population jusqu'à 300 habitants plus une part variable de 2,50 euros par habitant pour la tranche de population au-delà de 300 habitants).

Enfin, un village dont la candidature ne débouche pas sur un classement ne peut renouveler sa demande avant un délai de 6 ans.

Et comment le reste-t-on ?

Le label n'est bien entendu pas accordé à vie. En effet, les villages membres font l'objet d'une “ré-expertise” tous les 6 à 9 ans, un délai qui varie selon le niveau de réserves exprimés dans le dernier rapport d'expertise réalisé par la commission Qualité et labélisation (“sans” ou “avec” réserves).

Les villages aveyronnais

Sur le Nord-Aveyron, et plus largement sur le “territoire” du Bulletin d'Espalion, on compte 4 de ces plus beaux villages, dans un périmètre relativement restraint : Sainte-Eulalie d'Olt, Saint-Côme d'Olt, Estaing et Conques.

Pour l'ensemble du département, voici la liste complète de ces 10 villages que vous ne connaissez peut-être pas tous, et que vous aurez peut-être envie de découvrir (entre parenthèses la date d'obtention du label).

Belcastel (1990) .- Dans cette ancienne étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, au sud-ouest de Conques, sur les bords de l'Aveyron, maisons en pierres et toits de lauzes s'étagent au pied du château fort remarquablement restauré à la fin des années 1970 par l'architecte Fernand Pouillon. L’église du 15e siècle protège le tombeau de son fondateur, Alzias de Saunhac, à qui l’on doit la construction du pont à la pierre d’autel insolite : les passants payaient leur traversée en prières et en offrandes. Le restaurant étoilé des sœurs Fagegaltier y a vu débuter Cyril Lignac.

Brousse-le-Château (1996) .- À 50 km au sud de Rodez, au confluent du Tarn et de l'Alrance, les tours d'un château médiéval, qui tire ses origine au Xe siècle, dominent le village de Brousse à qui il a donné son nom. Un vieux pont gothique enjambe l'Alrance pour mener aux ruelles dallées et à l'église fortifiée du XVe siècle. Brousse fut l'un des principeux producteurs d'amandes en France.

Conques (1982) .- Joyau de l'art roman au coeur de la vallée du Lot, cette étape incontournable des Chemins de Saint-Jacques recèle bien des trésors : autour des maisons à colombages, l'abbatiale Sainte-Foy des XIe et XIIe siècles, ses 250 chapiteaux, ses vitraux contemporains de Pierre Soulages et son tympan aux 124 personnages sculptés dans la représentation du Jugement Dernier, mais aussi LE Trésor, celui de Sainte-Foy, reliquaire recouvert d'or et de pierres précieuses...

La Couvertoirade (1982) .- À la porte du Languedoc, sur le haut plateau du Larzac, La Couvertoirade raconte plusieurs histoires : celle des Templiers qui édifièrent le château au XIIe siècle, celle des Hospitaliers qui, au XVe siècle, leur succédèrent et enfermèrent la cité dans une couronne de remparts puis celle de l'apogée économique et démographique du village avec ses belles demeures des XVIe et XVIIe siècles.

Estaing (1982) .- Un pont vers Compostelle. Au pied des Monts d'Aubrac, non loin des gorges du Lot et de la Truyère, les pèlerins en route vers Compostelle empruntent le pont gothique d'Estaing avant de découvrir son impressionnant château et l'histoire d'une famille seigneuriale. L'un d'eux s'illustra en sauvant la vie du roi Philippe-Auguste à Bouvines qui octroya alors au village le droit de porter sur ses armes les fleurs de lys royales. C'est du moins ce que l'on dit. Regroupées autour du donjon d'un château des XIIe et XVe siècles, maisons de schiste et toits de lauzes comptent encore parmi elles quelques beaux hôtels particuliers.

Najac (1982) .- Forteresse royale en Rouergue. Le long d'une arête rocheuse, dominé par une forteresse autrefois convoitée par les rois de France et d'Angleterre, Najac étire ses maisons aux toits de lauze au-dessus des gorges sauvages de l'Aveyron. C'est en empruntant le chemin de ronde que le regard s'émerveille sur les grands espaces... Son donjon est l'un des plus puissants d'Occitanie.

Le réalisateur Jean-Henri Meunier a réalisé trois documentaires sur Najac dont «Ici Najac, à vous la Terre» en 2005, l’histoire des habitants d’un petit village aveyronnais résistant à la mondialisation, présenté hors compétition en 2006 au festival de Cannes.

Peyre (2003) .- Avec vue sur le viaduc... Ce hameau de la commune de Comprégnac aura définitivement une destinée singulière : à seulement 7 kilomètres de Millau, ses maisons de pierres claires s'étirent le long d'une falaise abrupte, face au plus haut viaduc du monde. Devant l'église semi-troglodytique, une place ouverte offre une vue imprenable sur l'ouvrage d'art et les vertes eaux du Tarn.

Saint-Côme d'Olt (1987) .- À la croisée des chemins. Saint-Côme d'Olt s'est construit sur la rive droite du Lot, dominant la rivière que son pont traverse sur le Chemin de Saint-Jacques, entre Causse et Aubrac. Dans l'ancienne cité fortifiée, figée au XVe siècle, son église est de style gothique flamboyant, arborant un fier clocher flammé, et son château était la résidence des seigneurs de Calmont. Les vieilles demeures des XIVe et XVe siècle furent celles des propriétaires des montagnes d'Aubrac, et le village, qui est l'un des “gros” Plus Beaux Villages, avec ses 1.450 habitants, en garde le souvenir avec le passage annuel de la transhumance vers Aubrac.

Sainte-Eulalie d'Olt (1986) .- Installée sur la rive gauche du Lot, Sainte-Eulalie s'est organisée en arcs de cercles autour de son église, chef d'oeuvre de l'art roman et gothique. Dans les ruelles pavées de galets du Lot, les demeures, passionnément fleuries par les habitants, datent du XVe au XVIIIe siècle. Particularité du village, les moulins, le long du ruisseau de la Serre, témoignent des anciennes activités de tanneries, draperies... qui utilisaient la force motrice de l‘eau.

Sauveterre-de-Rouergue (1986) .- Au cœur du Ségala, à 35 km au sud-ouest de Rodez, cette ancienne bastide royale a gardé son plan originel de 1281. Sur la place aux quarante-sept arcades, où se sont installés de commerçants et d'artisans d'art, on peut encore admirer de belles demeures à pans de bois ou de style Renaissance. La collégiale Saint-Christophe au riche mobilier, la porte du même nom et celle de la Mérette datent du XIVe siècle, époque de la fortification du site.

XP (et LPBVF pour certains descriptifs)

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