Polar, thriller, science fiction… Les livres ne sont pas toujours évidents à ranger dans la bonne partie de la bibliothèque. Chez Eloïse d’Ormesson, ils ont classé “L’horloger” en thriller. Un “light” alors. Pas de quoi faire des cauchemars toute la nuit. Un livre pour se faire peur… mais pas trop ! Un polar à la sauce gribiche, avec de bons vieux flics, qui s’en va flirter avec la science-fiction.
Jacob Dreyfus vient de démanteler un réseau suprémaciste blanc aux États-Unis. Les uns après les autres, ceux qui tiraient les ficelles partent au trou. Mais promettent à Dreyfus qu’il est “un homme mort” ! C’est une promesse qu’ils ont malgré tout les moyens de tenir, même depuis le mitard. Leur acharnement n’aura pas de limite et il devra être exfiltré, loin, en Provence, pour être placé sous la protection de Solane, un vieux flic français. Tous les deux seront confrontés à une organisation tentaculaire et une plongée dans un triste passé permettra d’éclairer le présent.
Voilà un roman plaisant, enlevé, avec des personnages attachants. L’intrigue nous mène des États-Unis à la France et jusqu’en Argentine. L’écriture est agréable et puis il y a le vocabulaire à la Alphonse Boudard, à la Michel Audiard et les scènes de gueuletons avec de bonnes bouteilles et tout ce que la France fait de mieux. Et vous voilà à 23 heures devant le frigidaire...
Ce polar, relativement classique jusqu’au deux-tiers, est légèrement saupoudré de science-fiction sur la dernière partie tout en étant bien fixé dans notre réalité, où complotisme et racisme font encore recette.
À lire lors d’une sieste, sur la balancelle, maintenant que la chaleur semble faire son retour !
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