Ce dimanche 9 juin, avant même les résultats définitifs des élections européennes, peu après 21 heures, le président Macron a pris la parole et annoncé sa décision de dissoudre l'assemblée nationale. Un coup de tonnerre qui ressemble à un coup de poker : en fixant les nouvelles dates d'un scrutin législatif au 30 juin et au 7 juillet, juste avant les Jeux Olympiques, Emmanuel Macron met la pression aux partis qui ont devancé la majorité présidentielle, mais également aux électeurs.
Cette déclaration fait suite à la large victoire, dans les estimations, de Jordan Bardella (plus de 30%), sur Valérie Hayer, candidate de la majorité présidentielle, créditée d'environ 15%, et Raphaël Glucksmann, socialiste (14%).
Cette annonce de l'accélération du processus électoral, à quelques semaines de l'ouverture des Jeux Olympiques, et dans un contexte international compliqué, peut passer pour un pari risqué, à moins qu'il ne s'agisse d'un fin calcul politique, les partis n'étant pas forcément préparés à mener une campagne législative, et les électeurs suffisament sous pression pour jouer la carte de la sécurité.
La dernière fois qu'un président de la République a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale sous la Ve République fut le 21 avril 1997 : Jacques Chirac perdit la majorité à l'assemblée et dut faire face à une situation de cohabitation, avec un gouvernement issu de son opposition.
À suivre.
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