C'est à Rodez, d'où le gros des troupes républicaines contre l'Armée chrétienne du Midi avaient été lancées, que Charrier est détenu.
Plusieurs autorités se disputent Charrier
Alors que Marc-Antoine Charrier attendait son sort à Rodez, sans trop se faire d’illusions, les autorités de la Lozère cherchèrent à le récupérer, arguant du fait que les crimes du Lozérien Charrier avaient été commis en Gévaudan et qu’il appartenait donc au tribunal criminel mendois de le juger.
À cet effet, elles envoyèrent à Rodez, à la date du 11 juin 1793, les commissaires Dumas et Pagésy plaider leur cause auprès des autorités aveyronnaises. Mais ces dernières n’entendaient pas se séparer d’une prise aussi précieuse. Après le département de la Lozère, ce fut au tour de la Convention nationale d’essayer de se faire remettre le tant convoité prisonnier, en réclamant son transfert à Paris. Toutefois, le directoire de l’Aveyron refusa d’obtempérer aux ordres venus de la capitale, estimant, avec raison, qu’il serait imprudent de tenter un tel voyage avec le prisonnier, Charrier ayant alors toutes les chances de s’échapper sur une aussi longue distance. La Convention, s’étant finalement rangée à l’avis des commissaires aveyronnais, décréta, le 6...
Vous devez bénéficier d'un abonnement premium pour lire l'article.
Abonnement sans engagement
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.