De retour à Nasbinals à la fin du mois d’octobre 1791, l’une des premières préoccupations de Marc-Antoine Charrier fut de constituer une compagnie de combattants toute dévouée à sa personne (et à la cause royaliste) et composée de gens du pays, agriculteurs pour la plupart. Il rassembla, par conséquent, des volontaires, sous le prétexte d’organiser une garde nationale, c’est-à-dire une milice citoyenne censée assurer le maintien de l’ordre sur le territoire de la commune, et commença sans tarder leur entraînement militaire. Pour ce faire, il fit venir secrètement des déserteurs qui apprirent aux Nasbinalais le maniement des armes et les différentes manœuvres militaires. Naturellement, il fallait également armer cette troupe, ce qui ne fut pas une mince affaire. Toutefois, Charrier parvint à équiper ses hommes tant bien que mal.
Des armes pour un embryon d'armée
Tout d’abord, en faisant passer son groupe pour une unité de garde nationale, il obtint du district de Marvejols l’envoi de 19 fusils de munition, soit des fusils de gros calibre sur lesquels on pouvait fixer des baïonnettes. À ces armes s’ajoutèrent 60 fusils de chasse (venus du département de la...
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