Fondée au début du XIIe siècle par Adalard (ou Alard) d’Eyne, bouteiller (ou maître échanson) du comte de Flandre, la domerie (ou hôpital) d’Aubrac fut d’un grand secours aux pèlerins amenés à traverser les étendues sauvages de l’Aubrac. Mais, au fil des siècles, la domerie sut également se rendre indispensable en prêtant journellement assistance aux indigents et aux malades. Unique en son genre car totalement indépendante, la domerie d’Aubrac, après avoir connu les vicissitudes de l’Histoire, cessera toutefois toute activité au moment de la Révolution qui lui fut fatale.
LA FONDATION DE LA DOMERIE D’AUBRAC
La fondation de la domerie d’Aubrac, remontant vers 1120, est rapportée principalement dans trois documents : une bulle du pape Innocent III datant du mois d’avril 1216, une autre bulle papale émise durant la même année 1216 mais que l’on doit, par contre, au pape Honorius III (bulle dans laquelle Honorius s’établit «confrère» de la communauté d’Aubrac), et un manuscrit que Jean Barlier, sacristain de la domerie d’Aubrac, remit, en 1667, à Jean de Doat, président de la Chambre des comptes de Navarre, lequel s’attacha à réunir, de 1663 à 1670, une imposante collection de copies de documents sur l’histoire des provinces du sud-ouest de la France. Or, que ce soient...
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