Avez-vous déjà visité l’école de Clémence Fontille située dans le hameau de Signalauze, sur la commune de Ruynes-en-Margeride, dans le Cantal ? Si ce n’est déjà fait, transportez-vous dès que possible dans cette salle de classe qui donne sur les prés et où vous allez forcement revivre quelques beaux souvenirs.
Précisons que ce lieu accueillit ses premiers élèves en 1870 et, alors qu’il ne comptait plus que 4 enfants, ferma ses portes en 1983.
Vous y retrouverez le quotidien d’une journée d’école en 1930 avec l’estrade, le bureau de l’institutrice, le tableau noir, la leçon de morale, le poêle à bois, les cartes Vidal-Lablache de géographie ou d’histoire naturelle, l’armoire vitrée qui contient des fossiles, des oiseaux naturalisés, des herbiers.
Et puis, bien sûr, le petit bureau à 2 places avec ses encriers en porcelaine (auxquels je repense, allez donc savoir pourquoi, dès que je vois un isolateur électrique abandonné en haut d’un poteau désaffecté). Et là vous vous asseyez. La dame, spontanément, vous propose une page d’écriture. Le buvard, la plume Sergent-Major du nom des illustrations figurant sur les boîtes où était évoquée la restitution de l’Alsace et de la Lorraine.
Alors vous recopiez à l’encre violette les majuscules empanachées d’arabesques, comme vous le faisiez quand vous aviez 7 ans, la main posée sur le buvard. Celui où était imprimé la publicité Poulain, Aspro ou Maggi.
Et vous écrivez sans appréhension cette fois-ci. Car plus personne pour surveiller sur votre épaule. Comme au temps, pas si lointain pourtant, de la petite école.
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