Evoquons aujourd’hui, non pas une marque, mais plutôt un art de vivre. Celui qui consiste à porter, malgré le lazzi, le sarcasme et le quolibet, en toute circonstance et devant n’importe quel public, le slip kangourou.
Sous-vêtement à poche inventé en 1927 à Troyes par André Gillier sous la marque Jil, puis décliné par la firme Munsingwear qui s’inspira de la poche des marsupiaux destinée à abriter les petits kangourous. Lesquels n’ont rien à voir, bien entendu, avec le matériel génital dont il est question pour cette occurrence.
Rappelons que le sous-vêtement en question fut imaginé pour satisfaire une envie pressante sans avoir à défaire son ceinturon ou à déployer une série de manœuvres peu discrètes visant à extraire l’appendice concerné.
Autre avantage, il paraît que le vêtement tient chaud quand la température hivernale à tendance à congestionner les valseuses.
Considéré comme désuet, le slip kangourou fut progressivement détrôné, derrière les braguettes, par le caleçon, le mini-slip panthère ou pas, et le boxer qui participe indiscutablement au moulage de nos attributs anatomiques.
Précisons encore qu’autrefois les hommes ne portaient pas de slips. Ils protégeaient leurs parties intimes avec une chemise longue d’où l’expression «être comme cul et chemise». Ou encore avec un caleçon molletonné qui fut interdit aux troupes prussiennes par leur roi Guillaume Ier. Ce dernier évoquant, pour justifier cette redoutable décision, l’éventualité d’un ramollissement des parties.
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