«L’accroissement noie ainsi les populations diverses jusqu’à en faire un peuple hétérogène avant que ne survienne une autre vague migratoire plus importante encore. Amenant à la disparition ou à la localisation de cette même population».
Ainsi parlait Paul Vidal de La Blache, géographe français né à Pézenas, 77 ans avant Boby Lapointe.
C’est donc à ce monsieur que nous devons, en quelque sorte, nos premiers GPS. Ceux qui, accrochés sur le tableau noir de la communale, nous apprirent où se situait la Prusse, le Mont-Saint-Michel, la Pointe du Raz, Rio de Janeiro et, entre autres destinations, La Martinique. Cette île que nous avons d’ailleurs encore beaucoup de mal à situer car nous n’y avons jamais mis les pieds ou car, rétifs aux aéroplanes, nous n’envisageons aucune excursion vers de telles latitudes.
N’en demeurent pas moins ces cartes plaquées dans la rectitude du savoir sous les hauts plafonds de notre scolarité.
Cartes que nous devons donc à Vidal de La Blache, délesté ici de sa particule, qui contribua au renouvellement de la géographie moderne. Cette géographie si redoutable qui parlait déjà de populations déplacées, d’usurpations territoriales et de velléités colonialistes. Là, à deux mètres d’une autre gravure représentant Vercingétorix posant genoux à terre devant César du côté d’Alésia.
Ensuite, en rentrant à la maison, souvenez-vous, c’est sur une autre carte que nous nous empressions de vérifier l’histoire. Celle, bien sûr, où d’autres villages gaulois s’appellent encore Petitbonum, Aquarium, Laudanum et Babaorum.
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