Un écran parasité, une lumière vive un peu comme chez l’oculiste qui apparaît au centre, des mains, une maison qui prend racine, une femme dénudée en lévitation, un ciel d’orage, une pendule, des heures qui semblent tout engloutir, une bande-son tout autant oppressante qu’inoubliable.
Et ce texte lu par une voix qui s’imposait subitement dans la salle à manger familiale, comme si quelque chose de grave venait de se passer dans le monde : «Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur, ne cherchez donc pas à régler l’image. Nous avons le contrôle total de l’émission : contrôle du balayage horizontal, contrôle du balayage vertical. Nous pouvons aussi bien vous donner une image floue qu’une image pure comme le cristal. Pour l’heure qui vient, asseyez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous verrez et entendrez. Vous allez participer à une grande aventure et faire l’expérience du mystère avec Au-delà du réel».
Nous sommes en 1972 pendant l’émission “La Une est à vous”, présentée par Guy Lux.
Deux sujets préoccupent alors les Terriens : la Guerre froide et le plus que probable débarquement d’extraterrestres.
Avec ces 49 épisodes de 52 minutes diffusés en noir et blanc et mis en scène de façon indépendante, la preuve est définitivement établie : nous ne sommes plus seuls dans l’univers.
En 1995, Leslie Stevens proposera une suite colorisée intitulée “Au-delà du réel. L’aventure continue”. Le monstre devenait alors Androïde ou Alien. Et, de l’étrange nous passions à la science-fiction. Vous en conviendrez, ce n’était déjà plus la même télévision.
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