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Chat libre 12. Famille d’accueil, une vie d’amour et de poils

Aveyron. À l’occasion de la journée internationale contre l’abandon des animaux, nous avons rencontré, ce lundi 26 juin à Espalion, Catherine Bariviera qui nous raconte son quotidien en tant que bénévole auprès de l’association Chat Libre 12 (dont le refuge est au 263 bis avenue de Rodez, 12450 Luc-la-Primaube). Leurs missions ? Sauver et protéger les chats errants et abandonnés de l’Aveyron.

Chat libre 12. Famille d’accueil, une vie d’amour  et de poils
Catherine Bariviera et ses protégés. Le refuge de Chat Libre 12 est ouvert tous les dimanches après-midi de 15h à 17h. Tous les chats à adopter sont visibles sur Facebook et leur site internet chatlibre12.com.

Animaux de compagnie

Ses pattes blanches sont posées sur la clavicule de Catherine. Ses moustaches immaculées suivent les mouvements de son nez. La boule de poile aux couleurs neige, caramel et ébène est un petit gabarit. Le résultat d’un début de vie chamboulée. «Elle était toujours sur mon épaule», se souvient la bénévole. «Elle faisait le perroquet». Le chaton se prénomme Sansa. Sûrement en hommage à l’une des héroïnes de George R.R. Martin, l’auteur de la saga du Trône de fer.

Comme son clone littéraire, Sansa est une survivante. Une guerrière. Son histoire commence à ses deux jours, quand elle est retrouvée par l’association Chat Libre 12 dans des buissons avec sa sœur. Elles sont alors amenées chez Catherine qui doit les biberonner. Toutes les quatre heures, de jour comme de nuit, il faut les alimenter, les nettoyer, leur faire leur toilette… Un engagement exigeant qui s’apparente à la garde d’un nourrisson.

L’association s’adapte aux familles d’accueil

Catherine est bénévole pour Chat Libre 12 depuis octobre 2018. «J’ai toujours aimé les animaux et j’avais besoin de me rendre utile», souligne-t-elle. Elle découvre le monde des familles d’accueil. Elles ont pour mission d’héberger temporairement un animal en attendant qu’il soit adopté. Les “FA” logent — suivant leurs envies et disponibilités — des chatons, des chats adultes, des mamans en fin de gestation, des chats malades… Et elles fixent le nombre. «Moi, j’avais du temps donc j’ai proposé de prendre des petits à biberonner», précise Catherine.

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Elle commence par accueillir deux chatons, Pablo et Picasso. «J’en avais toujours deux ou trois. Quand l’un était adopté, un autre le remplaçait, le plus difficile est de dire stop», observe-t-elle. Le but est de sevrer le chaton et qu’il ne reste pas plus de six mois dans son foyer provisoire pour qu’ensuite il trouve sa famille pour la vie.

La famille d’accueil ne prend en charge que les câlins

Le quotidien des “FA” est bercé par le nettoyage des litières, les visites chez le vétérinaire, les allers-retours au refuge… Il est d’ailleurs demandé aux familles d’être véhiculés. Mais l’association fournit tout le matériel : les croquettes, l’arbre à chat et finance les frais médicaux. Les bénévoles ont juste à offrir un peu d’essence et surtout de leurs temps pour sociabiliser les chats. C’est leur grande mission. «On les habitue à leur future vie, à tout ce qui se passe dans une maison. On leur apprend à créer un lien avec l’humain… Et ça va plus vite dans une famille que lorsqu’ils sont au refuge», certifie Catherine.

Ce travail est récompensé par les ronronnements de leurs protégés. «C’est très valorisant. Les animaux ce sont des doses d’amour. Je ne garde que de bons souvenirs des chatons que j’ai eus chez moi», sourit la bénévole. Autre avantage, les familles peuvent s’engager sur des périodes plus ou moins longues. «On peut le faire pendant six mois, un an ou toute la vie… Et on arrête dès qu’on a plus assez de temps à leur consacrer».

«Parfois, c’est dur de les faire partir»

Mais la vie de famille d’accueil, ce n’est pas toujours rose.  «Avec Sansa ce fut des montagnes russes émotionnelles. J’en ai fait des allers-retours chez le vétérinaire. J’ai cru la perdre plusieurs fois», se remémore la bénévole. Le chaton est fragile, car il n’est pas protégé par les anticorps de sa mère. Avant un mois, ses chances de survie sont limitées. Rien n’est gagné. «La sœur de Sansa est morte à trois semaines, elle n’avait même pas ouvert les yeux», soupire Catherine. Être famille d’accueil c’est aussi composer avec la mort. Voir quotidiennement les effets de l’abandon ou de la maltraitance. Soigner les blessures physiques et émotionnelles. Espérer qu’il recouvre la santé pour finalement l’accompagner dans ses derniers instants. «Une fois j’en ai perdu sept les uns après les autres… C’est dur», souffle-t-elle.

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Entre deux souvenirs, Catherine vocifère contre les personnes qui ne font pas stériliser leurs animaux ou qui les abandonnent dans un coin. «Prendre un animal comme famille d’accueil ou en adoption, ça se réfléchit. C’est un engagement qui concerne toute la famille», rappelle-t-elle. Durant toutes ses années en tant que “FA”, Catherine a accueilli plus d’une centaine de chatons. Mais pour l’association Chat Libre 12 créé en 2016, c’est plus de 500 chats qui sont pris en charge chaque année. Et le chiffre ne fait qu’augmenter. Les places en refuge et en famille d’accueil sont déjà complètes et la deuxième vague des naissances n’est pas encore arrivée. L’association a donc besoin d’adoptions, mais aussi de bénévoles. Renseignements : chatlibre12.com.

Aline Amodru-Dervillez

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