Le premier, né en 1890 en Angleterre, s’appelle Arthur Stanley Jefferson. Le second n’est autre qu’Oliver Norvell Hardy, né en 1892 à Harlem.
Je devais avoir 7 ou 8 ans lorsqu’il me fut donné l’occasion de croiser leur route par-delà le prisme d’un petit écran noir et blanc. La musique du générique met en mouvement un homme pourvu de belles bacchantes offrant un bouquet de fleurs à une dame vêtue façon Belle Epoque. Elle est équipée d’un grand chapeau en forme d’abat-jour, le mouvement est frénétique et les histoires, bien sûr, sans paroles.
Souvenez-vous : le couple danse, jongle du pied avec un poisson, le serveur renverse une pile d’assiettes, la trappe s’ouvre, les artistes disparaissent, le bicycle, le chien, le retour de la torpédo. Et nos deux compères qui interprètent ce jour-là un extrait de Fra Diavolo.
Depuis, j’avoue, comme vous peut-être, les avoir un peu oublié jusqu’à tomber sur ce refrain d’Henri Tachan : «Aux deux grands gosses sans malice. Sans défense, sans méchanceté. Qu’on a oubliés à l’hospice, Que les cinéphiles ont boudés... Aux seuls copains de mon enfance, Moitié fou rire, moitié sanglots, Que j’appelle parfois en silence Quand mon cœur d’adulte est trop gros... Ces quelques rimes, ces quatre vers. AÀvous deux, Stan et Oliver».
Et ce bruit de klaxon poire qui s’éloigne. Et ce refrain «C’est moi Laurel, c’est toi Hardy» qui, de nouveau, nous accompagne.
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