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La (dernière) chronique (champêtre) de Jean-Paul Pelras. Merci !

Les chroniques. La (dernière) chronique champêtre de Jean-Paul Pelras

La (dernière) chronique (champêtre) de Jean-Paul Pelras. Merci !

Six ans, environ 300 chroniques.

Ensemble nous avons redécouvert le goût unique de la limonade, le parfum mystérieux des adultes, l’odeur des foins coupés, le chien des voitures, le temps des œufs mimosa, des 2 CV, des “quatrelles”, des Gordini, du Velosolex et des Malagutti.

Nous avons mis notre bras à la portière et évoqué le bronzage agricole. Nous sommes retournés dans ces petits bistrots où l’on sert encore le picton local sur une table en Formica. Nous avons voyagé dans quelques trains de nuit. Souvenez-vous : “E pericoloso sporgersi”.

Nous y avons croisé des bonnes sœurs et des militaires en permission. Nous avons poussé la porte du vieux cabanon et le portillon du petit jardin, retourné l’assiette à la fin des repas, cueilli quelques champignons, grillé quelques châtaignes, coupé un peu de rhubarbe, ramassé un panier de pommes de terre nouvelles et de l’herbe pour les lapins.

Ensemble, quelque part entre l’irrémédiable et l’insaisissable, nous avons évoqué la mémoire de quelques passants, de quelques passantes. Nous nous sommes souvenus de la bouillotte, de la cassette débobinée, du bouchon de la “thermos”, de Max la menace, de Janique Aimée, du transistor à piles, des petits pois extra fins, de la lumière sous la porte et des cataplasmes à la farine de lin.

Nous avons, en arpentant la campagne pour y retrouver le substrat du temps, vérifié, loin des considérations folkloriques, le triomphe de l’austérité et de ses conditions. Vous avez découpé ces chroniques et j’ai gardé vos lettres.

Seulement voilà, le temps passe et les souvenirs s’éloignent un peu. J’ai donc proposé à mes amis du Bulletin une autre formule qui va s’intituler «Lettre à…». La missive, caustique, ironique, pour ainsi dire rédigée “à l’ancienne”, sera adressée à une personnalité ou à un anonyme qui font l’actu.

Vous retrouverez cette correspondance chaque semaine dans votre hebdo préféré.

Vous voyez, je ne vous abandonne pas, je me transporte simplement du temps des souvenir à celui des opinions.

Un grand merci pour votre fidélité et à jeudi prochain, ici même dans le Bulletin d’Espalion.

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