Montrozier
Culture
«Cette année, la nuit des musées a un éclat plus particulier avec un programme très conséquent», confie Christine Presne. La maire de Bertholène rappelle que l’objectif du Département est d’apporter la culture à tous et pour tous. «Nous voulons que les locaux s’approprient leurs musées», précise-t-elle. Le jeudi 4 mai, la vice-présidente du Département en charge de la culture et les représentants des musées de Montrozier, de Salles-la-Source et d’Espalion étaient rassemblés à l’espace archéologique de Montrozier pour présenter cette nuit exceptionnelle. Une soirée gratuite et réalisée avec passion par les équipes des musées. Le mot d’ordre ? Une programmation originale, novatrice et inédite.
Espace archéologique départemental de Montrozier : Alain Soubrié dépeint cette soirée qui sera inoubliable et ponctuée de nouveauté, parmi lesquelles le lancement du web documentaire consacré à l’exposition “Roquemissou”. De 14h à minuit, petits et grands pourront admirer cinq expositions : la villa gallo-romaine d’Argentelle, les douves du château de Bertholène, la stèle du Planet, l’autel gallo-romain devenu bénitier, ou Roquemissou, plongée dans la Préhistoire du Causse. Et c’est une véritable immersion sur la trace de nos ancêtres qu’offre le musée, ce samedi, avec notamment la diffusion des créations musicales de Léa Cuny Bret.
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L’artiste propose un voyage dans le temps agrémenté de virgules musicales, des effets sonores très brefs. Mais aussi une déambulation théâtrale imaginée par la compagnie Mesdames A et baptisée “Nos traversées, premiers pas et premiers mots”. Il faudra patienter jusqu’à 20h30 pour entendre et voir Juliette Paul et Alice Tabart partir sur les traces des premiers hommes et nous conter leur histoire. «Il y a toujours l’initiation à la fouille archéologique qui a lieu dans la cour du musée jusqu’à minuit et un libre accès à la grotte pour pratiquer l’art pariétal», précise Alain Soubrié. Et toute la famille pourra repartir avec un joli souvenir grâce à la borne à selfie.
Musée des arts et métiers traditionnels de Salles-la-Source : «On s’engouffre dans un thème particulier, car le musée a décidé de proposer une immersion dans l’espace et le temps», explique Jade Rebière. Une programmation constellée qui commencera avec une restitution chorégraphique et chantée de deux classes de primaires des écoles Pierre Puel d’Onet-le-château et de Nuces sur la trame du temps et de l’eau à 14h30 et 15h30. «Ils ont travaillé toute l’année, ils sont venus plusieurs fois au musée, ça va être super», précise la médiatrice.
Toujours dans un esprit onirique, à 18h30 et 21h30, le Cirque Extrême fera appel à l’imagination des visiteurs avec leur spectacle “La magie des étoiles” où acrobaties et jongleries plongeront l’observateur dans un monde mythologique. Tout au long de la journée et de la nuit, une aventure interactive nommée “Jeux de la stratosphère” est proposée dans les 2.000 m2 du bâtiment. Le musée a allié les thématiques de “l’espace et du temps”, mais aussi des “arts et métiers traditionnels” pour présenter la taille d’un cadran solaire en pierre par Yves Saget.
D’ailleurs de 14h à 16h, un atelier de fabrication est mis en place pour confectionner son cadran solaire en papier et, à 16h, le tailleur de pierre interviendra pour expliquer à tous les curieux comment lire l’heure sur un cadran solaire. Mais les visiteurs pourront aussi découvrir le métier d’horloger avec Frédéric Decroix et de céramiste avec Florence Olmi. La visite se conclura par un voyage dans l’espace avec l’association Adromède 4A avec des projections d’un planétarium toutes les 45 minutes de 14h à 18h et une lecture du ciel nocturne le soir.
Musée des mœurs et coutumes d’Espalion : Toujours en lien avec le temps, le musée d’Espalion propose une autre réflexion sur cette notion avec un travail sur le monde carcéral et la prison. «Sur ce projet on a collaboré avec deux classes de 5e du collègue Immaculée-Conception et on a retrouvé dans les archives une liasse étiquetée Y35», détaille Sonia Reynes. Dans ces documents se trouvent les réclamations des détenus de la prison de Rodez de 1843 à 1937. «On rentre vraiment dans l’intimité», assure la chargée de mission arts visuels, direction de la Culture, des Arts et des Musées. Une exposition qui sera agrémentée de photos, textes et dessins et d’un travail sonore réalisé en partenariat avec l’artiste espalionnais Cisco.
Les créations des élèves seront en mise en scène dans une performance musicale et visuelle à 18h30 et 21h. Les curieux pourront aussi profiter des collections permanentes du musée et d’une visite guidée de l’ancienne prison d’Espalion. Attention à ne pas vous retrouver enfermés par mégarde dans une cellule…
Aline Amodru-Dervillez
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