Prix Arverne de la Ligue Auvergnate et du Massif Central
Alors que “Cabrettes et Cabrettaires” déployaient leurs talents à la cabrette, l’accordéon et la vielle, Michel Bessières, responsable du Prix Arverne au sein du Comex de la Ligue Auvergnate, accueillait et remerciait chacun de sa présence.
Isabelle Cazals, présidentye de la Ligue, se félicita des dix-sept années de création de ce prix littéraire et remercia la BRED/Banque Populaire, fidèle partenaire financier du Prix Arverne, ainsi que les onze membres du jury du Prix Arverne autour de la présidente du jury, Josyane Delmas-Bouchard. Elle remercia également les musiciens, les pastourelles : Laura Girault, pastourelle du Cantal, et Chloé Vernhes, pastourelle de l’Aveyron et de la Ligue Auvergnate, et Agnès Boudou qui reçut des fleurs pour son anniversaire.
Enfin, la présidente de la Ligue Auvergnate s’adressa à Franck Bouysse en le félicitant, lui confiant qu’elle écoutait son livre en voiture et qu’elle s’y plongeait avec délice, la magie opérant, emportée par «l’atmosphère feutrée, à la fois réconfortante et inquiétante, et la beauté des descriptions».
Josyane Delmas-Bouchard, présidente du jury du Prix Arverne, salua l’assistance, présenta les membres du jury de ce prix littéraire qui «vise à promouvoir la richesse littéraire régionale», satisfaite de la confiance que les écrivains et maisons d’éditions lui accordent en envoyant des ouvrages : trente-neuf cette année, record battu ! Elle souligna qu’au fil des années le prix Arverne a permis aux Auvergnats à Paris de découvrir et de lire d’excellents auteurs de nos territoires, dont le 17e désigné lors de la réunion décisive du mardi 14 mars au cours de laquelle Franck Bouysse, avec son roman “L’homme peuplé”, a été choisi parmi six nominés de grande qualité.
Son talent littéraire avait été repéré et apprécié par les membres du jury, car Franck Bouysse avait déjà été nominé en 2016 pour “Plateau”, en 2020 pour “Né d’aucune femme”, et en 2012 pour “Buveurs de vent” : trois romans brillants, prenants et primés pour deux d’entre eux..
Né à Brive-La-Gaillarde, Franck Bouysse a grandi à Troche, près de la Vézère corrézienne et ses parents, enseignants comme lui, lui ont transmis le goût de la terre, avec laquelle il a toujours eu «une relation très intime», celui de la lecture et de la marche, dans «une nature sauvage» là où il habite entre Limoges et Brive.
En 2007 il publie pour la première fois : “L’entomologiste”. Après la trilogie H, de 2008 à 2012, Franck Bouysse écrit treize autres romans inspirés à la fois par des auteurs tels que Stevenson ou William Faulkner et par son amour de la terre «le pilier de son œuvre», souvent sur fond d’intrigue policière.
Son œuvre est diversifiée car il est également le rédacteur et le scénariste de bandes dessinées et d’ouvrages sur le Limousin. Son roman “Grossir le ciel”, paru en 2014 et qui lui valut un premier prix littéraire, est à l’origine d’une bande dessinée et d’un film en préparation.
Récompensé par six prix littéraires, Franck Bouysse confirme avec “L’Homme peuplé” son remarquable don littéraire. Il raconte l’histoire d’Harry, écrivain qui cherche l’inspiration au cœur de l’hiver, à la campagne, et de Caleb, voisin étrange qui l’épie. C’est un suspens familial qui tient en haleine le lecteur happé par un style flamboyant et rugueux à la fois et une écriture magistrale.
Deux extraits du roman furent lus avec attention et intérêt par les pastourelles, Laura et Chloé, donnant à chacun l’envie de lire cet excellent ouvrage.
Franck Bouysse, heureux et ému, fit preuve d’humour en faisant allusion à la manifestation qui lui sembla être un accueil très bruyant et chaleureux. Il remercia la Ligue Auvergnate, le jury, et répéta son amour de la terre auvergnate, lui qui a vécu près d’une ferme, en précisant comme un clin d’œil au nom de notre Prix littéraire, qu’il avait appris à lire avec “Le bouclier arverne”. Il insista enfin sur ce qui l’anime avant tout : la création littéraire.
Il reçut, au nom de la Ligue Auvergnate, des mains du trésorier de la Ligue Alain Coustou et d’Isabelle Cazals, la présidente, le chèque de 1.500 € correspondant au Prix. Un diplôme, souvenir de cette 17e édition, lui fut remis ainsi qu’au président des éditions Albin Michel : Gilles Haeri.
La rencontre littéraire se poursuivit par une séance photo, un cocktail aussi raffiné que copieux, et des notes de musique qui firent esquisser quelques pas de bourrée et de valse.
Cette remise officielle du Prix Arverne prouva, comme le dit Franck Bouysse que «la littérature sert à vivre… Elle ne sert surtout pas à comprendre mais à appréhender le monde, la face cachée de la lune».
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