Éducation. Histoires d'enseignement [4/8]

Un jour à Espalion

Le Second Empire est proclamé le 2 décembre 1852.

Le vœu du curé Baduel et de la municipalité espalionnaise d’appliquer la loi Falloux va pouvoir être exaucé mais auparavant une autre démarche est entreprise. Baduel et Mayran font appel aux fils de Saint Jean-Baptiste de La Salle pour qu’ils viennent installer leur noviciat près de l’école primaire, dans les locaux réservés au collège. Le 9 mai 1852, le conseil municipal vote la suppression du collège qui doit être remplacé par ce noviciat. Mais le local ne convient pas au supérieur général qui s’est déplacé pour l’occasion. Les novices, arrivés à Espalion le 24 juin 1852, repartent le 2 novembre 1852. 

Des décisions prises hors de la sphère esplionnaise peuvent avoir des conséquences sur l’enseignement local. En mai 1853, le ministre de l’Instruction publique ordonne que l’image du Christ soit présente dans toutes les classes des lycées et collèges impériaux !

En mai 1853, l’inspecteur primaire de 5^e classe en charge de l’arrondissement d’Espalion est nommé directeur de l’école normale primaire de Rodez. En août 1854, son remplaçant est appelé à Condom (Gers), et un nouvel inspecteur de 2^e classe arrive dans notre arrondissement. Le 14 juillet 1853, dans une des salles de la préfecture, ont lieu les examens pour les candidats aux bourses impériales, départementales et communales. Les élèves ont dû se faire inscrire entre le 15 et 30 juin, en produisant un acte de naissance et un certificat de bonne conduite délivré par le chef de l’établissement où ils ont commencé leurs études primaires ou secondaires. Les examens comportent une épreuve écrite et une épreuve orale.

Le vœu municipal, émis en août 1851, devient une réali-té pour Espalion et le 11 septembre 1853, «le collège devient un établissement libre placé sous l’influence immédiate du clergé de la ville et soumis à la direction d’un de ses membres désignés par l’autorité locale»....