Environnement
Importé et apparu pour la première fois en France en 2004, le frelon asiatique ne devait avoir sur notre sol qu’une espérance de vie très limitée, s’éteindre et disparaitre rapidement. Force est de constater qu’aujourd’hui, sur le terrain ce n’est pas le cas : depuis la région bordelaise en 2004, il a envahi et colonisé toutes les régions françaises et nombre de pays européens.
S’il se nourrit de glucides qu’il peut trouver sur les arbres fruitiers ou les fleurs, il se nourrit aussi d’abeilles et d’un très grand nombre d’insectes pollinisateurs : une information récente nous précise «qu’en zones agricoles et naturelles, les captures d’insectes se répartissent ainsi : 1/3 d’abeilles et 2/3 d’autres insectes. En zone urbaine, ce ratio s’inverse.» Ce n’est donc pas seulement un prédateur de nos ruches ! Mais quelle rage de le voir devant une planche d’envol repartir quelques secondes après avec une abeille ! Quelle impuissance aussi.
Aujourd’hui, le frelon asiatique n’est plus seulement un problème apicole : son cas relève de l'intérêt général et de la protection des populations. De plus en plus présent dans notre proche environnement, il devient un danger pour tous : les nids sont maintenant sous les faîtes de toits, dans les hangars, les garages, les haies, et non plus forcément à la cime des arbres ou près des rivières comme constaté à son arrivée. Vous l’avez certainement déjà côtoyé près des arbres fruitiers, sur les treilles, même à vos portes ; on ne compte plus le nombre de piqûres avec des conséquences plus ou moins graves, et parfois des décès.
Comment le combattre
Il est maintenant constaté qu’un piégeage sélectif continu de mi-février à fin mai début juin est la meilleure arme, la moins chère et la plus efficace pour le moment. Pourquoi ? Chaque capture pendant cette période est celle d’une jeune reine, une “fondatrice” qui a traversé les rigueurs de l’hiver, prête à pondre. C’est donc un nid potentiel évité et des milliers de frelons qui n’approcheront ni nos villes ni nos ruches. C’est donc maintenant que nous avons besoin de vous pour «limiter l’impact sur les abeilles, sur la biodiversité, sur l’agriculture, et la pollinisation sans oublier les dangers pour les populations».
Il est conseillé de piéger autour des anciens nids, mais n’hésitons pas à le faire aussi autour de chez nous. Le piège sélectif peut être accroché à une branche d’arbre ou d’arbuste en fleurs ou aux endroits que vous jugerez les plus opportuns, à une hauteur préconisée entre 0,50 m et 1,5 m. Il peut être garni d’un peu de bière, de sirop de grenadine ou de cassis et d’un peu de vin blanc ou autre pour éloigner les abeilles. Ce mélange n’est pas exhaustif et chacun pourra préparer le sien sur des bases identiques.
Nous devons en ce début d’année être plus nombreux à prendre conscience de ce problème, le partager, nous mobiliser et convaincre. Notre souhait ? Que dans ce projet, l’engagement et la participation de chacun soit la réussite de tous.
Qu’est qu’un piège sélectif ? c’est un piège acheté ou fabriqué par vos soins, notamment à l’aide d’une bouteille plastique, qui permet la sortie des petits insectes piégés, autres que le frelon asiatique, par la création de plusieurs orifices de 5 à 5,5 mm de diamètre sur le côté. Pour répondre à vos interrogations, les deux organismes se tiennent à votre disposition aux adresses suivantes : abeilledelaveyron@gmail.com ou g.d.s.a.de.l.aveyron@gmail.com.
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Ce n'est pas un frelon asiatique en photo ;)