Suite à une série de consultations en 2020, restées sous le nom de “Ségur de la Santé” — du nom de l’une des avenues où se situe le ministère de la Santé à Paris —, un certain nombre de mesures ont été prises par le gouvernement, dont des revalorisations salariales pour le personnel soignant et non soignant de l’hôpital. Mais un certain nombre de salariés du social public et privé s’estime oublié du Ségur et le font savoir, en Aveyron, mais aussi à Paris, où une manifestation était en cours le même jour.
En avril 2022, le gouvernement donnait la possibilité aux départements d’appliquer la prime Ségur, ce qui avait été accordé au personnel médico-social du conseil départemental de l’Aveyron (assistantes sociales, éducateurs spécialisés, conseillers en économie sociale et familiale, puéricultrices), qui s’étaient mis plusieurs fois en grève. Mais comme l’explique Cédric Mors, éducateur spécialisé et responsable CGT, «les personnels administratifs, secrétaires, assistantes familiales, n’ont pas obtenu les avancées des travailleurs sociaux». Une situation inégalitaire, alors que «leurs contraintes de travail sont importantes, notamment suite à la crise sanitaire, et ils sont les premiers au contact du public», ce que confirme une “administrative” : «On fait aussi une partie de travail social».
Pour les manifestants aveyronnais, une lueur d’espoir se dessinait tout de même du côté du Conseil départemental, dont le vote du budget primitif, prévu pour le lendemain, prévoyait une hausse de 5 M€ des charges consacrées au personnel.
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