Relais de Boralde
À la confluence du Lot et de la plus majestueuse des boraldes, celle de Flaujac, qu'on appelle tout simplement “Boralde” et que l'on écrit avec un “B” majuscule, un hôtel-restaurant, peut-être ancien relais de diligence, se tient à l'ombre de Vermus. C'est le Relais de Boralde, une institution de la Vallée du Lot. Précédemment tenu par Pierre Sellier, qui le tenait depuis 1968, il devient la propriété des Moisset en septembre 1971. En octobre de la même année, avant même la construction de la grande salle, le Relais accueillait le banquet des 50 ans du Sport Quilles Espalionnais, une tradition anniversaire qui s'est maintenue, puisque le club a fêté son centenaire au Relais de Boralde il y a quelques mois.
1973 : La maison s'agrandit
Dès 1973, Jacques et Mimi Moisset développent le Relais, qui prend son aspect actuel : les bâtiments qui surplombent le cours de la Boralde sont doublés en profondeur sur toute la longueur. Dès lors, grands banquets et mariages y trouvent un lieu privilégié, avec parking et espaces extérieurs ombragés, et surtout la grande salle équipée d'une scène. La salle du bar quant à elle est aménagée en 1978 : équipée au fil du temps avec billard américain, baby-foot et flipper, elle accueillera plusieurs générations de jeunes au son du jukebox, Mimi leur sert radeaux, tangos, panachés et autres indiens. Des jeunes qui s'y retrouvent également pour des bals dans les années 1982-83. Françoise, la fille de la maison, avait officiellement rejoint l'équipe de ses parents en 1979 au sortir de l'école hôtelière de Saint-Chély d'Apcher.
Ce sont les hommes qui cuisinent
Depuis 1979, Françoise est toujours là. En 1987, elle reprend les rênes de l'affaire avec Gérard, son époux, qui passe derrière les fourneaux comme avant lui Jacques Moisset. Car à Boralde, ce sont les hommes qui cuisinent, pour les banquets, qui se succèdent, mais également pour la clientèle habituée du midi, et pour les pensionnaires de passage dans les 14 chambres de la maison : des touristes à la belle saison, dont de nombreux pêcheurs du Tarn et autres départements “défavorisés” en poissons, qui affluaient dès l'ouverture de la pêche.
Thé dansants et repas du dimanche
En 1995, les thés dansants s'emparent du Relais de Boralde les dimanches : on vient de loin pour guincher tout l'après-midi et se restaurer, entre une valse et un tango, d'une soupe au fromage, au son des orchestres du regretté Robert Bras, d'Alain Manhès, de Gilou Rétro Musette, de Véronique Pomiès, de Guillaume Fabre, de Sylvie Pullès... Les repas du dimanche se succèdent également : on y vient en famille pour déguster les spécialités de la maison, dont les ris d'agneau, l'estofinade, la choucroute, ou encore le fameux chevreau à l'oseille.
Bientôt la retraite ?
Le temps a passé. Jacques Moisset est décédé en 2003 et Mimi s'est retirée à la maison de retraite de Saint-Côme. Entre-temps, le Covid a eu raison des thé dansants, mais Françoise et Gérard, pour le bonheur des gourmets, ont eu la bonne idée de proposer leurs plats du dimanche à emporter.
Ils parlent également de prendre leur retraite (c'est le moment ou jamais !) et cherchent un repreneur, mais ça, c'est une autre histoire. En attendant, ils continuent de régaler leur fidèle clientèle : pour ce dimanche, vous pouvez encore réserver une choucroute à emporter dont Gérard a le secret, et les plats de printemps pourront à nouveau se déguster sur place au retour des beaux jours.
XP
Dimanche 5 février, choucroute à emporter. Réservations au 05.65.44.06.41.
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