Le 10 décembre 1914, Jean Gayraud quittait donc Saint-Crépin-aux-Bois pour rejoindre son nouveau poste. Équipé d’un lourd sac à dos, il traversa seul, et à pied, une forêt, puis le petit bourg de Tracy-le-Val, avant d’atteindre le poste de secours tenu par les infirmiers régimentaires du 3e zouaves.
Désormais affecté, en tant qu’infirmier régimentaire, à la 41e compagnie (11e bataillon, 3e zouaves, 37e division), il alla se présenter au lieutenant de sa compagnie le 12 décembre suivant. Malgré un accueil un peu froid, il se vit remettre par le lieutenant lui-même son nouvel équipement, dont la fameuse chéchia dont il promit de se montrer digne.
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Deux jours après, Jean Gayraud eut l’occasion de tenir sa promesse en allant secourir un zouave grièvement blessé qui était resté étendu dans le no man’s land. L’ayant mis sur son dos, il le ramena jusqu’à la tranchée française. Rentré épuisé d’un tel exploit, son uniforme et ses mains couverts de sang, il rechercha (et trouva) quelque réconfort en récitant son chapelet.
Le lendemain, il reçut la visite de deux officiers (le capitaine dirigeant la 41e compagnie et le commandant ayant en charge le 11e bataillon) qui, en guise d’éloges, lui dirent ces...
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