Le maître de l’Outrenoir s’en est allé ce mercredi 26 octobre. Il allait souffler ses 103 bougies dans deux mois. C’est sûrement par les jeux de lumière des vitraux de Conques que de nombreux Aveyronnais ont rencontré ou du moins redécouvert l’œuvre de Pierre Soulages. Après sept années de recherche et de travail, l’artiste dévoilera en 1994, les 104 vitraux en verre non coloré et translucide qu’il a imaginé et créé pour l’église abbatiale Sainte-Foy-de-Conques.
Né le 24 décembre 1919, au numéro 4 de la rue Combarel à Rodez, il allait devenir un artiste incontournable, mais surtout le plus illustre des Ruthénois, le maître du noir, celui qui de l’obscurité allait faire jaillir la lumière. C’est lui qui a dessiné, d’un coup de crayon à main levé, les allées du jardin public qui borde le musée dédié à sa vie et à son œuvre. Il est également le troisième artiste-peintre à être entré au Musée du Louvre de son vivant après Marc Chagall et Pablo Picasso.
En mai 2014, le musée Soulages ouvrait à Rodez. Il sera le maître à penser de cette réalisation architecturale et culturelle bâtie pour donner à ses œuvres l’écrin qu’elles méritent. Ses murs renferment plus de 500 œuvres et documents offerts par l’artiste. Au mois d’octobre, l’artiste venait de célébrer ses noces de chênes avec son épouse, Colette, soit 80 ans de mariage.
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