Lors de la tenue du procès à Rome, en mai 1883, le promoteur de la foi, Mgr Augustin Caprara, de la Sacrée Congrégation des Rites, concède que le procès de saint Hilarian effectué à Rodez a été conduit et rédigé dans toutes les formes canoniques. La procédure est inattaquable, toutefois, le promoteur de la foi émet des objections.
Première objection : «L’identité du saint est-elle nettement établie ? Hilarian est-il comme l’assure la tradition populaire, le prêtre confesseur de Charlemagne et martyr des Sarrasins, ou bien d’après un doute des Bollandistes, un moine de Bonneval mis à mort par les Anglais vers le XIIIe siècle ?»
L’avocat répond : «Le doute dont les Bollandistes font une simple mention au sujet de l’identité de saint Hilarian ne repose sur aucun fondement. D’après les doctes hagiographes eux-mêmes, ce doute a été soulevé par un chanoine d’Espalion et ils en démontrent l’absurdité. La tradition est unanime et n’a jamais varié sur cet objet.»
Le promoteur poursuit : «Son histoire n’est-elle pas aussi incertaine ? Car si le saint a été moine de Bonneval, on ne trouve aucune trace de son nom dans les monuments de l’ordre de Cîteaux.»
Pour l’avocat : «Cette même tradition, d’après les Bollandistes dont parle le Promoteur évoque ici l’autorité, n’offre aucune incertitude sur les principaux traits de la vie et du martyre du saint. Les doctes historiens réfutent eux-mêmes la supposition d’un saint Hilarian moine de Bonneval martyrisé vers le XIIIe siècle ; le document de 1060 qu’ils (les Bollandistes) ne connaissaient pas démontre d’ailleurs cette thèse d’une manière irréfragable.»
Le promoteur reprend : «Son martyr est-il mieux établi ? Les dépositions des témoins varient sur les circonstances de ce martyr.»
Vous devez bénéficier d'un abonnement premium pour lire l'article.
Abonnement sans engagement
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.