Prochain objectif de notre périple : Annecy. Quinze jours de marche nous en séparent. Nous arrivons assez vite en Savoie et le sentons dans les jambes… ça commence à être escarpé ! Après le Lac du Bourget, nous voici à Chambéry. Vient alors la montée jusqu’à la Croix du Nivolet, qui surplombe la ville.
À découvrir : Chronique d'un voyageur espalionnais : mon Tour de France à pied (III)
Face à nous : 9 km de rando et 1300 m de dénivelé positif. Autrement dit, ça grimpe ! Il est 15h et nous débutons cette ascension avec déjà beaucoup de kilomètres dans les jambes ! L’idéal serait d’être au sommet pour la nuit. Le panorama et le beau temps nous motivent à monter. Un petit pont permet de franchir une belle cascade encaissée dans le flanc de la montagne, c’est vraiment magnifique.
À la conquête des Alpes
Après 4h30 d’effort, nous voici en haut. C’est magique ! Sous nos yeux, une vue à 360 degrés sur toute la chaîne des Alpes éclairée de la splendide lumière orangée du soleil couchant. Je profite un maximum du paysage avant de planter la tente.
Le matin, réveil à l’aube pour regarder le soleil se lever. Re-belote : c’est sublime ! La journée de la veille était certainement la plus dure physiquement mais quelle récompense au final ! Deux jours plus tard, nous sommes à Annecy après presque deux mois de marche.
Amoureux de montagne, la Savoie, la Haute-Savoie et le Jura furent un régal pour les yeux mais aussi pour les jambes ! Comme je suis accompagné de ma fidèle Samba, je ne peux malheureusement pas emprunter le sentier qui parcourt la Haute Chaîne du Jura parce que c’est une réserve naturelle.
Cela fait faire un détour qui nous mène jusque chez Gérard, un jurassien d’une soixantaine d’années qui nous a très gentiment proposé de dormir chez lui. Au menu, les spécialités du coin : fondue savoyarde et en dessert meringues de Genève, trempées dans de la double crème de Gruyère (nous sommes à quelques kilomètres seulement de la Suisse). Un régal !
Des Rolling Stones à Décathlon
Nous arrivons dans le Doubs, encore quelques montagnes et voilà la fabuleuse vallée du Doubs. Deux jours de marche le long de cette très jolie rivière. Nous croisons le chemin d’un ancien horloger célèbre, Vincent Bérard. Il vit désormais une retraite paisible dans un petit chalet au bord du Doubs. Une rencontre inattendue et atypique. Il a vendu des montres partout à travers le monde et notamment au guitariste des Rolling Stones.
À lire : Chaudes-Aigues : Joël, Alain et Jean arpentent le massif des Écrins
Les jours suivants, nous traversons la plaine Montbéliarde pour accéder au Massif des Vosges, dernières montagnes avant de longues semaines. Nous profitons un maximum de ces derniers jours en altitude. Malheureusement, une douleur au pied m’empêche de gravir le dernier sommet. Nous faisons donc du stop pour redescendre jusqu’à la ville de Munster où nous pourrons trouver un camping. La dame qui nous récupère au bord de la route est vraiment adorable.
Elle joue les guides touristiques et les taxis pour faire les courses avant de nous déposer au camping. La journée n’est pas finie ! Le soir je rencontre un groupe de vendeurs de chez Décathlon, en formation pour tester leur matériel de camping. C’est ma tente qui leur attire l'œil. Je passe donc la soirée en leur compagnie. Certains me donnent leur adresse pour que je puisse m’arrêter chez eux une fois à Strasbourg, si besoin est.
Découverte de l'Alsace
Avec mon pied fatigué, nous prenons un train deux jours plus tard en direction de Sélestat dans le Bas-Rhin. J’y retrouve Perrine et son copain. Ils me suivent sur instagram et m’ont proposé de m’héberger. Le soir nous atteignons finalement Strasbourg après deux mois et demi de voyage. Dans la semaine, nous dormons chez trois personnes différentes : Perinne, Benjamin (vendeur Décathlon rencontré au camping) et Emilie (une randonneuse croisée dans les Vosges).
Leur hospitalité me touche et me rend bien service ! Cela me permet de visiter Strasbourg, son imposante cathédrale et ses jolies maisons alsaciennes. Mais aussi et surtout de reposer mon pied. J’ai fait des radios et n'ai besoin que de repos.
Quelques jours sont passés et nous repartons cette fois-ci en direction de Verdun. Il vous faudra attendre un peu avant de pouvoir lire la suite de cette équipée. Si vous êtes trop impatients, vous pouvez nous suivre au quotidien, ou presque, sur instagram. (compte @herve_tzrd).
(A suivre).
À lire : Uxellodunum, dernier lieu de résistance face à l’oppresseur romain
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.