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Chronique d'un voyageur espalionnais. Carnet de voyage : Mon Tour de France à pied (I)

Les chroniques. Hervé vient d’une famille de baroudeurs. Après ses deux grands frères, partis voyager un an en Amérique du Sud (le Bulletin avait publié, en 2018, les aventures de Loïc sous le titre “Chronique d'un voyageur espalionnais”), c’est au tour du jeune homme de 22 ans d’enfiler son sac à dos. Un périple dont il rêve depuis plusieurs années et qui se fera à pied et en France. L’occasion de prendre son temps, de profiter de la vie et de découvrir la richesse des paysages de l’Hexagone. Mais Hervé n’est pas seul. Il est accompagné par sa fidèle chienne Samba. Adoptée un an avant de partir, Samba lui apporte sa présence au quotidien et lui permet de créer du lien avec les personnes qu’il rencontre. Une expérience incroyable vécue à deux, qui commence à Espalion, le 3 mars 2022.

Chronique d'un voyageur espalionnais. Carnet de voyage : Mon Tour de France à pied (I)
Hervé et Samba avec en arrière-plan les Alpes et le Mont Blanc.

Le jour du départ est arrivé. Je pense à ce projet depuis plusieurs années maintenant. Nous partons d’Espalion sous un ciel brumeux. J’ai du mal à réaliser que nous partons pour de bon. Et pourtant j’ai mon gros sac de rando sur les épaules et Samba me précède avec son sac de bât. Première grande étape : Espalion-Millau.

Il faut d’abord sortir de la vallée espalionnaise, traverser le Causse Comtal, rejoindre les étendues d’eau de Pont-de-Salars et de Pareloup avant d’entamer la redescente vers la cité millavoise. Nous mettons six jours par les chemins pour y arriver. Pour l’instant la météo est avec nous. Les nuits sont fraîches mais il fait beau en journée, ça compense.

Hélas, cela ne va pas durer ! Après une courte pause à Millau nous voilà repartis par le Causse Noir en direction des Cévennes. Nous longeons les belles gorges de la Dourbie, accompagnés par les vautours qui planent régulièrement au-dessus de nos têtes. Nous quittons l’Aveyron pour la Lozère et le soleil laisse place à la pluie, au vent et même à la neige ! En partant en mars, je savais que ce serait quitte ou double. Soit les beaux jours feraient leur apparition, soit l’hiver se prolongerait. Les basses températures et l’épisode cévenol me laissent comprendre que nous penchons vers la deuxième option.

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Mais ce n’est pas grave, nous avançons ! Nous voilà à Meyrueis, petite ville lozérienne et je cherche un endroit où dormir au sec. Car oui, nous dormons en tente et les affaires humides qui ne sèchent pas, ça donne envie d’un peu de confort. Malheureusement, tous les hôtels ou gîtes du coin sont encore fermés. Ou du moins, ceux qui ne le sont pas sont interdits aux chiens. J’appelle un ami lozérien pour voir s’il ne connaît personne dans les parages mais sa réponse est négative. Je décide alors de poster un petit message sur Instagram, où des gens suivent notre aventure, pour trouver une solution.

À ma grande surprise, plusieurs personnes réagissent et finissent par me conseiller d’aller au château de Roquedols, qui se trouve à proximité. Le forestier qui habite là nous propose un canapé en intérieur. La pièce n’est pas chauffée mais nous sommes au sec, c’est déjà bien ! L’efficacité des réseaux sociaux…

Des Cévennes à l'Ardèche

Le lendemain, j’ai prévu la plus grosse journée depuis le départ : 32km pour rejoindre une amie qui habite à Florac. C’est clairement la journée la plus compliquée depuis le départ. Nous marchons au moins 25km dans 20-30cm de neige avec le vent de face, bien entendu. Les deux motivations pour terminer cette journée sont : “ce soir nous dormons au chaud” et “allez, ça fera des souvenirs !”. Nous atteignons Florac en fin de journée, exténués mais contents. Décidément, la météo lozérienne ne nous est pas favorable ! Je change donc un peu l’itinéraire initial pour passer par des endroits moins élevés afin d’éviter la neige. Le 18 mars, soit quinze jours après notre départ, nous arrivons à Villefort. Nous passons le week-end chez un ami.

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C’est la fin des Cévennes et le début de l’Ardèche. La météo redevient plus clémente. Nous privilégions tout de même les gorges aux monts d’Ardèche pour éviter la neige encore présente en altitude. Un vigneron ardéchois ayant vu mes posts Instagram nous invite chez lui pour une nuit. Rencontre très sympathique ! Nous continuons notre chemin et nous dirigeons lentement mais sûrement vers la vallée du Rhône. Sur le parcours, on traverse de jolis villages. Celui de Saint-Montan a retenu mon attention. C’est un ancien village fortifié qui a été rénové pendant 45 ans. C’est très beau et très agréable à visiter.

Prochain objectif : les Alpes

Montélimar, Valence, nous remontons tranquillement vers Lyon où j’ai prévu de m’arrêter quelque temps chez mon frère. Les jours sont faits de rencontres et de découverte. Il faut dire que Samba intrigue les gens avec ses sacoches sur le dos. C’est ainsi que nous rencontrons le maire de la petite commune de Bathernay, joli petit village de la Drôme d’où l’on a vue sur la chaîne du Vercors, les Alpes ainsi que le Massif central. C’est un des rares points culminants sur la vallée du Rhône. Le maire est très intrigué par notre expédition et nous prend même en photo pour un petit article sur les réseaux de sa commune. Quelques jours plus tard, nous voilà à Vienne. Nous prenons un train pour rejoindre Lyon.

Il vous faudra attendre un peu avant de pouvoir lire la suite de cette équipée. Si vous êtes trop impatients, vous pouvez nous suivre au quotidien, ou presque, sur Instagram (compte @herve_touzard).
(à suivre)

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