Le 1er août 1914, date de l’annonce de la mobilisation générale (qui aura lieu vers 16 heures), les Français, déjà plongés dans l’inquiétude du déroulement des événements internationaux, s’attendent au pire. Pour autant, la vie continue. Les agriculteurs sont occupés par leurs moissons, tandis que des enfants partent en colonie de vacances. Tel est le cas d’enfants du bassin houiller de Decazeville qui voyagent en train jusqu’à Espalion, encadrés notamment par le diacre Ernest Olivié, tout juste âgé de 25 ans. Ce dernier, qui trouvera la mort sur le champ de bataille le 1er mai 1918 après avoir été atteint par un obus (à noter qu’il était, à ce moment-là, caporal brancardier), avait commencé à rédiger ses fameux carnets dès le jour de la mobilisation, et voici ce qu’on peut y lire sur son très bref séjour à Espalion (ayant rejoint son régiment dès le lendemain) : «à 4h45 (de l’après-midi - NdlA), une dernière fois la locomotive stoppe, c’est Espalion. Tout le monde descend de voiture ! On ne se le fait pas dire deux fois ; avec un ordre parfait chacun, équipé, prend vite sa canne et nous voilà sur le chemin de la gare. Clique en tête, tout le monde bien en ordre, on commence un défilé vraiment magnifique. Hélas ! Ce fut de courte durée ; nous étions à peine arrivés à hauteur...
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