Ruines et brigandage
A cette époque, Espalion comptait moins de 2.000 habitants (peut-être 1.800), et il n’était pas rare d’y trouver des enfants abandonnés, la plupart déposés, dans le plus simple appareil, à proximité de l’hospice. Bien que la situation se soit améliorée pendant le Consulat et l’Empire, ce sont encore quelque 440 enfants qui furent ainsi trouvés entre 1802 et 1812. La ville même nécessitait des travaux de grande ampleur. Comme les portes de la cité menaçaient ruine, il fut décidé de les démolir dès le début de l’an IX de la République, soit fin 1800. L’année suivante, ce fut au tour des avancements de plusieurs maisons (notamment de la rue droite), prêts à s’écrouler, de disparaître. Des bandes armées ravageaient aussi le pays, s’étant établies des frontières orientales du département jusqu’aux rives du Lot. Partout, il n’était question que de caisses dérobées et de gendarmes attaqués. Les noms de Martin Moustache, du prêtre Solier, dit Sans Peur, des frères Rouch et Meilloux, et bien d’autres encore, faisaient trembler dans les chaumières, jusqu’à ce que Sainthorent, premier préfet de l’Aveyron (nommé à ce poste le 3 décembre 1800), parvienne à les mettre hors d’état de...
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