Comme nous l’avons vu dans le précédent épisode, les Espalionnais, à peine remis des ravages commis par les troupes calvinistes du capitaine de Thoras, avaient finalement accepté d’entretenir une petite garnison entre leurs murs. Or, le seigneur de Calmont, Alexandre de Castelnau, ne souhaitant pas voir la ville d’Espalion acquérir davantage d’indépendance, ce qu’une force armée n’aurait pas manqué de lui donner, voulut imposer à la cité sa propre garnison aux ordres d’un capitaine ayant, de surcroît, pleine et entière autorité sur les consuls, et ce, en violation de la charte octroyée aux habitants. Les consuls, confrontés à l’inacceptable, s’opposèrent bien évidemment au projet de leur seigneur. Ce dernier porta alors le conflit qui l’opposait à ses vassaux devant le conseil des requêtes de Toulouse, une chambre où les juges étaient tout acquis à sa cause. Mais les consuls, déjouant le piège, obtinrent que le différend soit jugé par le Parlement de Toulouse, lequel donna entièrement raison aux Espalionnais. Tout ceci se déroula durant l’année 1594. Furieux de la décision du Parlement, Alexandre de Castelnau jura de s’emparer d’Espalion par la force : «J’en aurai raison à tout prix ; j’irai l’attaquer avec des forces suffisantes ; une fois en mon...
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