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Deuxième tour des élections présidentielles. Campagne présidentielle : quand le bus de Marine Le Pen fait halte à Bozouls, Espalion et Saint-Côme

Actualité.

Des klaxons, des acclamations et des visages ébahis… Le car de campagne de la candidate du Rassemblement National (RN) sillonnait les routes du Nord-Aveyron, mercredi 13 avril, pour rencontrer la population et convaincre les électeurs à la vieille du second tour.

Deuxième tour des élections présidentielles. Campagne présidentielle : quand le bus de Marine Le Pen fait halte à Bozouls, Espalion et Saint-Côme
Bruno Leleu (en costume), à la tête d’une entreprise d’une vingtaine de personnes dans le decazevillois, est délégué départemental pour le Rassemblement National (RN) depuis 2017.

Le bus s’arrête. Il est 16h45, la chorégraphie démarre. Des militants franchissent la porte du car et se dirigent vers la soute. Chacun connaît sa partition. Ils s’emparent des tracts, rangés dans les cartons à côté d’un stock d’affiches. Bruno Leleu, conseiller régional, délégué départemental du Rassemblement National (RN) pour l’Aveyron, donne les consignes. «Et surtout n’oubliez pas, il faut parler du pouvoir d’achat». Rapidement, le parking de l’espace Bessière se retrouve occupé par une dizaine de parkas bleus marines déposant des prospectus sur les parebrises. Mais, en ce mercredi 13 avril, tous les regards sont tournés vers l’autocar floqué aux couleurs de Marine Le Pen.

«Donner l'envie d'aller voter»

La campagne en bus a été lancée après le meeting de la candidate à Reims, le 5 février 2022. Depuis, treize véhicules redécorés pour les besoins du parti parcourent la France. Il y en a un par région. C’est le car 10 qui est dévolu à l’Occitanie comme l’explique Elie Rossi, surnommé “Papa”, «c’est moi qui ai pris l’initiative de mettre deux drapeaux français devant, c’est ma petite touche personnelle», s’amuse le chauffeur. Le bureau national décide du lieu d’affectation des véhicules et de leurs calendriers en tenant compte des demandes émises par les fédérations locales. Avant de venir sur les terres espalionnaises, le car, parti de Figeac, a fait halte à Bozouls. «Lors du premier tour, nous avons privilégié le sud et l’ouest du département. Là, nous profitons d’avoir ce magnifique autocar pour rencontrer les habitants du Nord-Aveyron», détaille le conseiller régional.

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Rapidement, les militants reviennent. «Ce n’est pas facile de stationner le bus dans les centres-villes, donc on se gare où on peut, mais ce n’est pas toujours des endroits très fréquentés», confesse “Titi”, un militant decazevillois. En cette fin d’après-midi, le parking semble bien vide pour les bénévoles. Pourtant, certains curieux s’approchent. «Aujourd’hui, on a plutôt eu un bon accueil. Par exemple, on n’a pas eu de tract déchiré devant nous. Notre but est vraiment de défendre la France des oubliés, la France des clochers», expose Bruno, «les actions de terrain permettent de nous faire connaître des électeurs, nous venons à leur rencontre et allons chercher les voix une par une. Nous organisons aussi des réunions pour discuter avec les votants». 

Le bus, véritable outil de campagne

Mais il faut repartir. L’équipe a pris du retard, ils ne pourront pas se rendre à Laguiole. Ils décider de partir tracter à Saint-Côme-d’Olt. Sur le trajet, les militants échangent, c’est le moment de détente et de convivialité. Certains comptent les signes de soutien, klaxons ou pouce en l’air, émis par les chauffeurs de voitures au passage du bus, «sur dix véhicules, il y en a huit qui nous on fait coucou, donc ça fait 80% de votes pour nous», plaisante un bénévole.

Une fois stationné devant le bureau de tabac, Bruno prend la parole : «on prend les tracts et on va envoyer du steak !». Les militants s’exécutent. Ils remplissent leur mission sous l’œil vigilant de Roméo, Marmot et responsable du Nord-Aveyron depuis un an. «Je vote RN depuis 1996. Pourquoi ? Parce que je veux laisser un monde meilleur à mes enfants».

Après une heure dans le pays espalionnais, le bus prend la direction du bassin decazevillois. Pour Bruno Leleu, le bilan de la journée est positif : «Ces actions de terrain nous permettent d’être au plus près des Français, de connaître et de partager leur quotidien. Des personnes nous ont même demandé des tracts pour les distribuer dans leurs villages. Les gens ont en marre, on ressent une déception. Notre but est de rassembler tout le monde autour de Marine».

Le délégué départemental pense déjà aux élections législatives. Sur la première circonscription, le RN présentera une femme à l’ancrage local. Son nom est encore tenu secret.

À lire : Stéphane Mazars : "nous avons fait une campagne à hauteur d'homme"

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