«De toute façon, maintenant on ne connaît plus les gendarmes». Combien de fois cette phrase a-t-elle été prononcée par les habitants des villages qui accueillent une brigade territoriale ? Un lien qui semble de plus en plus distendu, voire coupé.
C’est pour répondre à cette problématique que le capitaine Stéphane Léger a mis en avant ses effectifs ce vendredi 25 mars. La communauté de brigades compte 19 gendarmes dont six sont affectés à Bozouls et treize à Espalion, la brigade mère. Mais deux postes restent à pourvoir. «Je suis un pur produit de la brigade. Ce que j’apprends à mes jeunes recrues c’est de discuter avec les habitants, les commerçants et les élus et pas seulement lors d’intervention. On doit garder une proximité avec la population», explique le capitaine.
650 km2 à couvrir
Un contact qui s’instaure par la présence des militaires sur le terrain et même dans des zones reculées. Un véritable défi, car la CoB gère 650 km2 de territoire qui s’étend de Lioujas à la Loubière en passant par le Cayrol, Castelnau-de-Mandailles et Villecomtal jusqu’à Aubrac, soit 19 communes. Subdivisé en trois secteurs, le capitaine Léger est déterminé à ce qu’il y ait «tout le temps des gendarmes en action sur chaque secteur. On fait également des patrouilles de nuit et on a des services décalés ce qui nous permet de couvrir une amplitude horaire assez importante».
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Le but ? Répondre aux attentes de la population et assurer leur sécurité. Dotés de trois vélos électriques en septembre, les militaires vont arpenter dès cette semaine les rues de la cité des peintres et rencontrer les Espalionnais lors de leurs patrouilles.
Pour l’adjudant Michel Devroue, chef de la brigade d’Espalion, c’est «agréable de commander une équipe jeune et dynamique, il y a a une très bonne ambiance». C’est l’élève gendarme Clément Bisserié qui ouvre le bal des arrivées en juillet 2021 à la brigade de Bozouls, suivi par le gendarme Manon Legros à Espalion.
La nouvelle “rondache”
Puis, c’est le capitaine Stéphane Léger qui assume le commmandement de la communauté de brigades en août 2021. Un retour aux sources pour le militaire qui a passé son premier galon d’officier à Marcillac. L’adjudant Michel Devroue a pris ses fonctions au sein de la brigade d’Espalion le 11 septembre 2021. L’unité a été complétée à l’autonome par le gendarme Adeline Jaccard et par Jules Biettron en janvier 2022. L’élève gendarme Julien Saint-Sulpice, originaire de la Réunion, fras émoulu de l'école de gendarmerie de Dijon vient d'arriver pour sa première affectation.
Or, il n’y a pas que l’effectif qui a changé. La brigade s’est dotée d’un nouveau logo dessiné pendant le confinement. «On a représenté le château de Calmont, le Vieux Palais et le pont vieux d’Espalion, le bâton des marcheurs de Saint-Jacques de Compostelle, le cours du Dourdou au niveau de Bozouls. Et on retrouve bien sûr la croix occitane et la grenade de la gendarmerie», détaille l’adjudant.
Dès lors, la brigade attend avec impatience la nouvelle caserne qui devrait être construite sur la route de Bessuéjouls. Un déménagement bienvenu pour les gendarmes dont les appartements sont très mal isolés et énergivores. «Ce sont des passoires. On arrive difficilement à avoir 16° dans les logements. Certaines familles dépensent beaucoup d’argent pour se chauffer, presque 3.000 euros pour une année», détaille le capitaine. Cependant, il faudra patienter encore quelque quatre ans pour voir la nouvelle caserne surgir de terre.
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