Combien d’Espalionnais, sur plusieurs générations, se recommandèrent-ils aux bonnes grâces de saint Hilarian ? Plusieurs dizaines de milliers, assurément. Pour eux, il était évident que ce prêtre, de la deuxième moitié du VIIIe siècle, continuait de s’occuper de son troupeau depuis son séjour dans les cieux, lui qui, sur Terre, avait tout sacrifié, jusqu’à sa vie, pour instaurer durablement la foi chrétienne dans cette vallée du Lot.
Hilarian avait également gagné son titre de «saint» par son martyre et les miracles qu’il accomplit, et non des moindres puisque Hilarian est au nombre des saints céphalophores, c’est-à-dire de ces saints qui, une fois décapités, ont ramassé leur tête et se sont mis à marcher tout en la tenant dans leurs mains.
Naturellement, nous ne nous attacherons pas à déterminer si de tels miracles ont véritablement eu lieu ou s’ils relèvent uniquement du récit légendaire faisant appel à l’imagination parfois trop féconde de nos ancêtres.
Notre propos n’est pas de prendre position en cette matière, mais seulement de rappeler ici la vie d’un homme de Dieu qui nous a été transmise, au fil des siècles, par la tradition populaire.
De Charlemagne à Perse
Hilarian, dont nous ignorons le nom de famille, vit le jour, aux alentours de 758 – 760, à Lévinhac, petit village situé sur la rive droite du Lot et dépendant aujourd’hui de la commune de Saint-Côme-d’Olt. Né de «parents nobles et puissants», il reçut, très jeune, une excellente éducation, son...
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