A l’Harmas, Jean-Henri Fabre peut désormais consacrer un maximum de temps à l’étude des insectes, réalisant ainsi son rêve le plus cher. Mais, en même temps, il prend conscience de l’ampleur de la tâche qu’une vie entière ne pourrait lui permettre d’accomplir.
Zoologie et philosophie
Comme il l’écrit à Delacour, dans une lettre en date du 25 mars 1896 : «Chacun laboure son sillon. La biologie de l’insecte m’est échue, je ne sais trop comment. J’y suis et j’y reste, n’ayant pas le temps de choisir mieux. J’aurai là mon grain de sable, mon atome dans la fourmilière humaine. Il m’arrive de me morigéner sur ce travers qui m’achemine à tout, excepté à savoir gagner de l’argent et à me mettre à l’abri des misères qui me guettent. C’est plus fort que moi : la Bête me mène. Tout cet hiver j’ai fait causer la chenille processionnaire du pin qui m’a raconté de bien curieuses choses ; et maintenant je vais être en tête à tête avec la courtilière,...
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