Comme nous l’avons vu dans un précédent épisode, Jean-Henri Fabre et Victor Duruy, le ministre de l’Instruction publique, partageaient de nombreux idéaux. Aussi, quand Duruy institua les cours d’adultes (ou classes du soir) de manière à ce que tout le monde puisse avoir accès à la connaissance — les ouvriers, les paysans, mais aussi les jeunes filles que l’on laissait trop souvent sans instruction ou sous la seule tutelle du clergé —, Jean-Henri Fabre fut l’un des premiers à répondre à l’appel.
Fabre subit vindicte et jalousie
C’est encore une fois à l’ancienne abbaye de Saint-Martial que Fabre devait vulgariser la science pour la rendre accessible à tous. Alternant avec les cours municipaux, notre entomologiste dirigeait ces cours du soir d’une main de maître deux fois par semaine. Y assistaient tous ceux qui désiraient sortir de cette ignorance dans laquelle ils se retrouvaient plongés, et en particulier ces jeunes filles dont les rangs grossissaient à chaque nouveau cours.
Mais, très vite, ces classes du soir rencontrèrent de vives oppositions, venant aussi bien des milieux laïques que des milieux dévots. Les premiers (représentés...
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