L’Académie des Inscriptions et Belles Lettres avait été fondée par le roi Louis XIV, on le sait, pour fournir les médailles et bâtiments du pouvoir en devises et inscriptions en tous genres (d’où le prestige du style «lapidaire»). A un niveau moins grandiose, moins royal, la coutume qui consiste, pour quelqu’un qui fait bâtir sa maison, à inscrire quelque part sur sa façade son nom et la date de construction, se retrouve dans la plupart des régions de France. Fierté du propriétaire, volonté d’inscrire son paraphe dans la pierre, désir d’imiter les demeures blasonnées de l’aristocratie ou de la religion : ainsi les armoiries de la famille d’Estaing, sur une plaque gravée à Cisternes, propriété des moines d’Aubrac ; ou la plaque gravée et datée, portant casque-cimier, avec le nom de la famille Defons, encastrée dans le rempart sud de Castelnau.
Patrimoine modeste des villages et écarts de la campagne, ces inscriptions demandent à être préservées, entretenues, demandent aussi, parfois, à être déchiffrées et interprétées : à l’instar d’un Victor Hugo qui, voyageant en 1842 sur les bords du Rhin, se demandait en regardant les façades des maisons des villages qu’il traversait «Ce qu’enseignent les enseignes», il faudrait se demander ce que peuvent nous enseigner ces inscriptions.
La commune de Castelnau-de-Mandailles, qui comportait 87 écarts recensés en 1807, 98 en 1888, 106 aujourd’hui (mais certains sont aujourd’hui abandonnés, de nouveaux sont apparus), offre au promeneur curieux...
Patrimoine modeste des villages et écarts de la campagne, ces inscriptions demandent à être préservées, entretenues, demandent aussi, parfois, à être déchiffrées et interprétées : à l’instar d’un Victor Hugo qui, voyageant en 1842 sur les bords du Rhin, se demandait en regardant les façades des maisons des villages qu’il traversait «Ce qu’enseignent les enseignes», il faudrait se demander ce que peuvent nous enseigner ces inscriptions.
La commune de Castelnau-de-Mandailles, qui comportait 87 écarts recensés en 1807, 98 en 1888, 106 aujourd’hui (mais certains sont aujourd’hui abandonnés, de nouveaux sont apparus), offre au promeneur curieux...
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